jeudi 27 mars 2008

Un gros bobard de Devedjian

Plus c'est gros, mieux ça passe.
Lundi 17 mars 2008, Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, reçoit la presse au siège du parti, rue de la Boétie, pour tirer les leçons des élections municipales de la veille.
Il veut démontrer que la défaite n'est que "toute relative" .
Dans les villes de plus de 30 000 habitants, la gauche avait perdu 39 villes en 2001, la droite n’en a perdu que 38 pour ce nouveau scrutin. Il est, par ailleurs, à noter que 18 des 22 ministres ont été élus ou réélus, alors qu’en 2001, l’ensemble des ministres du gouvernement Jospin avait été battu.
C'est faux ! Plusieurs ministres de Jospin ont été élus maire en 2001.
Mais les journalistes présents —une bonne trentaine— ne réagissent pas. Devedjian est tellement péremptoire qu'ils se disent qu'il doit dire à peu près la vérité. On l'avait d'ailleurs entendu la veille sortir impunément le même bobard sur les plateaux de télévision. En réalité, sur les 33 membres du gouvernement de Lionel Jospin, 18 étaient têtes de liste aux municipales: 13 ont été élus ; et cinq battus (Guigou à Avignon, Moscovici à Montbéliard, Lang à Blois, Gayssot à Béziers et Voynet à Dole).
Parler tant qu'on a la parole, contrer l'adversaire à tous prix, sans craindre de dire tout et son contraire: c'est une habitude chez les politiques. Et en période électorale, les mensonges, petits et gros se ramassent à la pelle

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