vendredi 25 avril 2008

Malgré "déception" et "erreurs", Sarkozy veut tenir le cap de la "réforme"

AFP - 25/04/2008
Tout en reconnaissant la "déception" des Français et ses propres "erreurs", Nicolas Sarkozy a affiché sa volonté de tenir le cap de la "réforme", jeudi soir à la télévision, face à une majorité mécontente, des sondages en berne et une situation économique dégradée.

Un an après son élection, au cours de l'émission "En direct de l'Elysée" (TF1 et France 2), le chef de l'Etat a fait amende honorable sur plusieurs sujets : "erreur de communication totale" sur le paquet fiscal, "erreur" aussi sur la carte famille nombreuse, "erreur" encore de ne pas avoir sanctionné les "couacs" de ses ministres ("cela ne se reproduira pas"). Il a également admis "une part de responsabilité" dans l'exposition de sa vie privée.

"Qu'il y ait de la déception", "des attentes", "des problèmes", "des difficultés, non seulement je le sais, je l'entends, mais je m'y étais préparé", a-t-il assuré, assis derrière une table au design moderne, dans la salle des fêtes du palais présidentiel transformée en studio.

La vie des Français ne s'est "pas assez" améliorée en un an, a-t-il reconnu.

Toutefois, si le "choc de confiance" promis n'a pas été au rendez-vous, c'est que "la France a eu à faire face à un quadruple choc", a expliqué M. Sarkozy: renchérissement du pétrole, crise des "subprimes", flambée de l'euro et des matières premières.

Pour autant, pas question de ralentir. "On a un contexte international difficile, raison de plus pour accélérer les réformes", a-t-il martelé, réfutant les critiques, formulées jusque dans son camp, sur le rythme des chantiers engagés. "J'ai lancé 55 réformes, parce que tout se tient".

Sans annonce retentissante, il a défendu ses réformes, comme la défiscalisation des "heures sup". "Ca marche !"

Pour le pouvoir d'achat, préoccupation majeure des Français, le président a regretté que les prix aient "davantage augmenté en France" que dans la plupart des autres pays d'Europe. Un texte destiné à les faire baisser dans les grandes surfaces sera présenté en juin.

En outre, François Fillon - "un bon Premier ministre" avec lequel il "travaille main dans la main" - déposera un texte "dans les 15 jours" sur l'intéressement.

Un salarié sera "obligé d'accepter un emploi représentant 95% de son salaire au bout de trois mois de chômage".

Quant au Revenu de solidarité active (RSA), il sera généralisé "l'année prochaine", mais "en en maîtrisant les coûts", pour "1 ou 1,5 milliard d'euros".

Le déficit public, qui inquiète la Commission européenne, sera "réduit" à l'horizon 2012, grâce au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, a promis M. Sarkozy.

En pleine controverse sur les salariés sans papiers, il a exclu toute "régularisation globale", qui conduirait "à la catastrophe". Favorable "à titre intellectuel" au vote aux élections locales des non-Européens en France depuis 10 ans "sur la base de la réciprocité", il juge qu'il n'y a "pas de majorité" pour cette mesure.

Fermeté sur les retraites, avec la confirmation du passage à 41 ans de cotisations, et fermeté aussi sur l'école: "je maintiens les réformes qui permettront les réductions de postes", à l'origine de manifestations lycéennes, a-t-il dit sans s'engager sur les chiffres.

En matière de politique étrangère, le chef de l'Etat dit avoir été "choqué par ce qui s'est passé au Tibet". Mais Paris "essaie de créer les conditions d'un dialogue entre le dalaï lama et les autorités chinoises".

lundi 21 avril 2008

Un an après le premier tour de la présidentielle, 79 % des Français estiment que la politique du Président est «plutôt un échec».

Un bilan globalement négatif. Il y a un an, presque jour pour jour, Nicolas Sarkozy virait largement en tête au premier tour de l’élection présidentielle et, quinze jours plus tard, enlevait haut la main, l’Elysée. Onze mois plus tard, c’est un zéro sur - presque - toute la ligne que lui décernent les Français.


Tableau non réduit

Tableau non réduit

Tableau non réduit


Sondage réalisé du 10 au 18 Avril 2008 par l’Ifop pour le JDD

vendredi 18 avril 2008

Seniors au chômage : Lagarde prête à lever la dispense de recherche d'emploi

AFP - 17/04/2008
La ministre de l'Emploi Christine Lagarde se déclare prête à lever la dispense de recherche d'emploi (DRE) pour les chômeurs de plus de 57 ans et demi, estimant qu'à cet âge-là "on n'est pas fichu, on peut retrouver un emploi", jeudi dans une interview au Républicain Lorrain.
Depuis 1985, les demandeurs d'emploi de plus de 57 ans et demi (ou de plus de 55 ans sous certaines conditions) peuvent conserver leurs droits à indemnisation sans avoir à effectuer les démarches régulières demandées aux autres chômeurs.
A la question de savoir si le gouvernement est prêt à lever la dispense de recherche d'emploi (DRE), Mme Lagarde répond "oui, car à 57 ans et demi on n'est pas fichu, on peut retrouver un emploi. Donc, on continue à rechercher et le service public de l'emploi devra mettre sur la table des instruments très spécifiques de formation, de mise à niveau, d'aide à la recherche".
"Les personnes actuellement dispensées de recherche d'emploi ne seraient pas concernées. L'idée est de réduire progressivement les entrées dans le dispositif", a précisé jeudi soir un porte-parole de Bercy.
Fin mars, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez avait estimé que "nous ne pouvons pas forcer les chômeurs âgés à chercher un emploi s'ils n'ont aucune chance d'en trouver".
A l'automne 2007, le ministère de l'Emploi avait indiqué que le gouvernement envisageait un relèvement "progressif" de l'âge auquel un chômeur a droit à une dispense de recherche d'emploi, actuellement fixé à 57 ans et demi, voire 55 ans pour certains. Nicolas Sarkozy avait annoncé en septembre 2007 que les DRE seraient "progressivement supprimées pour ceux que cela concernera à l'avenir".
La présidente du Medef Laurence Parisot a récemment estimé qu'il fallait "changer" les règles en vertu desquelles "en matière d'assurance-chômage, à partir de 57 ans, et même 55 ans dans certains cas, si vous êtes senior au chômage, vous êtes dispensé de rechercher un emploi et vous bénéficiez de l'allocation chômage néanmoins".
Fin décembre 2007, 383.117 chômeurs étaient officiellement dispensés de recherche d'emploi (DRE), contre 405.800 fin 2006 et 408.703 fin 2005, selon des chiffres du régime d'assurance chômage (Unedic).
Ils ne sont pas comptabilisés dans la liste ANPE des demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie 1, qui sert de baromètre officiel au chômage.
La suppression des DRE ferait mathématiquement fortement grimper le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE.

mercredi 16 avril 2008

Après la fraude à la chaussette, l'affaire du kebab de Carcassonne

(Source: Le Canard enchaîné)

La justice soupçonne un trafic de fausses procurations aux élections municipales, autour d'un restaurant de sandwich kebab.
On avait beaucoup entendu parler de l'affaire de Perpignan, où un fraudeur avait caché des bulletins dans ses chaussettes...
A Carcassonne, après la réélection le mois dernier du maire UMP Gérard Larrat avec seulement 56 voix d'avance, plusieurs anomalies ont été constatées.
Qu'est-ce qu'on soupçonne ?
Un trafic de fausses procurations dans un restaurant de kebabs de Carcassonne. Deux personnes ont été mises en examen, et une information judiciaire a été ouverte.
Comment cela se passait ?
Les fausses procurations (une dizaine de cas signalés à ce jour) auraient été établies à partir d'une liste de personnes que les fraudeurs savaient absentes le jour de l'élection. Parmi elles, figureraient des proches de la municipalité UMP.
Comment s'en est-on rendu compte ?
Un électeur s'est aperçu, en examinant les registres officiels, que sa mère avait fait une demande de procuration au commissariat un jour où elle se trouvait... en Algérie.
Et c'est un cas isolé ?
Le candidat à la mairie Jean-Claude Perez (PS) s'interroge sur d'autres pratiques. Il cite l'absence de contrôle d'identité dans un des bureaux de vote, des signatures d'électeurs différentes entre les deux tours, et l'inscription sur les listes électorales d'employés municipaux qui ne sont pas domiciliés à Carcassonne.

(Source: Le Canard enchaîné)

samedi 12 avril 2008

La légion d'honneur pour Balkani... le carton rouge pour Royal

D'un coté, Isabelle Balkani, condamné à 15 mois de prison avec sursis, pour "prise illégale d'intérêts", et se voyant gratifiée de la Légion d'Honneur ! D'un autre, Notre Dame du Poitevin, icône de la lutte contre la précarité, et condamnée pour licenciement abusif, oubliant par le même, les principes du Code du Travail... 10 années de procédure !
Que se serait-il passé si Ségolène Royal avait été condamnée quelques mois avant ? Le résultat ne manque pas de piquant. François Bayrou l'aurait devancé au premier tour de l'élection présidentielle, et cela à coup sur. Au second tour il aurait devancé Nicolas Sarkozy, et cela à coup sur également...
L'invraisemblable imbroglio du statut des assistants parlementaires en période de campagne électorale, a contribué a obscurcir le litige opposant Ségolène Royal à ses anciennes collaboratrices. Des Prud'hommes à la cour d'appel de Rennes...10 ans de procédure, de quoi s'interroger sur les lenteurs de l'appareil judiciaire en France.
En parcourant les forums, on peut s'apercevoir finalement, du peu d'intérêt suscité par cette condamnation. Machination politique...Jugement basé sur la jalousie des plaignantes ! L'argumentation déployée par les supporters de Ségolène est pathétique. La justice a tranché, Madame Royal condamnée, point à la ligne. Il est vrai que pour Dame la vertu, cette condamnation fait désordre.
Une illustration très moraliste... L'UMP, par la voie de Frédéric Lefebvre tombe dans le persiflage, et le slogan prête à l'ironie :
"AVEC SEGOLENE? C'EST TRAVAILLER...POUR GAGNER RIEN DU TOUT"
Je constate que l'affaire du SMS de Nicolas Sarkozy avait alimenté la chronique généreusement. Peu de remous autour des nouvelles dérives, de la gauche et de la droite.
Comment justifier une légion d'honneur ? Je me pose la question. Isabelle Balkani a été condamnée... et on ose lui apposer cette distinction, qui au fil du temps, se drape de honte.

Carte famille nombreuse: marche arrière toute !

Fin de la carte famille nombreuse : Les associations familiales et les partis de gauche ont été les premiers à s'alarmer des conséquences de cette décision pour les 2,2 millions de détenteurs de la carte "famille nombreuse" et leurs enfants. Ils ont été rejoints jeudi par plusieurs responsables de l'UMP.
Après 3 jours de cacophonie gouvernementale, la carte famille nombreuse est finalement maintenue.
Revirement à 180 degrés, vendredi, à l'Elysée. Face au tollé provoqué par la suppression du financement par l'Etat de la carte famille nombreuse, l'Elysée s'est finalement incliné.
Aux oubliettes cette mesure d'économie qui figurait pourtant noir sur blanc parmi les 166 mesures annoncées le 4 avril par Nicolas Sarkozy: elle est purement et simplement abandonnée."La carte famille nombreuse est maintenue", a en effet déclaré vendredi le chef de l'Etat après une réunion avec des représentants de la SNCF et des associations de consommateurs.

mercredi 9 avril 2008

OGM: grosse crise de famille au gouvernement

La secrétaire d'Etat à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a été mise au piquet après avoir accusé des UMP de «Un concours de lâcheté et d'inélégance».
Ambiance...
Son projet de loi sur les OGM a été voté sans elle, mercredi après-midi.
Le Premier ministre François Fillon l'a en effet punie " dans un souci d'apaisement avec la majorité", a-t-on précisé :
- absence du banc pendant le débat sur la loi
- privation du voyage prévu au Japon avec Fillon
- excuses publiques exigés envers Jean-Louis Borloo, son ministre de tutelle, et Jean-François Copé, chef de file des députés UMP.
Mais qu'est-ce qu'elle a fait pour mériter ça ? Elle a allumé grave dans une interview au Monde, dont laquelle elle a dit depuis que ses propos ont été "déformés"."Il y a un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé qui essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe et Jean-Louis Borloo, qui se contente d'assurer le minimum", dénonce dans Le Monde la ministre, qui s'est fait allumer par des députés UMP. Mais ils sont tous de l'UMP, ils devraient être d'accord, non ? En théorie oui, mais sur les OGM, la majorité se déchire :
- épisode 1 : au Grenelle, Sarkozy fait des promesses aux ONG, très restrictives sur les OGM
- épisode 2 : le projet de loi est finalement moins vert: il parle de cultures "avec ou sans OGM"
- épisode 3 : lors du débat à l'Assemblée, les anti-OGM font voter un amendement venu de la gauche, soutenu par Kosciusko-Morizet...
- épisode 4 : mardi, les députés UMP anti-OGM contre-attaquent en critiquant la ministre et en faisant condamner plus lourdement le fauchage.
- dernier épisode, mercredi : le texte est adopté mais 100 députés se sonrt abstenus, ce qui est signe d'un grand malaise... C'était des votes contre que la majorité a forcé, dénonce... un député UMP anti-OGM.

mardi 8 avril 2008

Flamme Olympique : Bordel à Paris !

La décision de confier à Pékin l’organisation des JO avait été assortie d’une promesse : Utiliser aussi la fête mondiale pour poser la question des droits de l’homme en Chine.
Le CIO s’étant refusé avec une constance à honorer sa parole, il se coupait de l’opinion et laissait le champ libre aux militants. L’étape parisienne de la torche a tourné au fiasco pour les organisateurs, à la galéjade pour un service d’ordre, à la claque pour le régime chinois et à la victoire pour tous ceux, opposant au régime de Pékin.

Une flamme qui est partie pour faire de grands brûlés jusqu'au sommet de l'Etat français.
Il est en effet des ministres pour reprocher, en off évidemment, au président de la République d'avoir une diplomatie à la godille, en zigzag. Après avoir fait campagne pour la défense des Droits de l'homme qui devait être la colonne vertébrale de son action future, le président élu en est venu, lors de son périple chinois, à des positions plus traditionnelles, quasi chiraquiennes où les contrats deviennent prioritaires, pèsent plus en tout cas que les grands mots et les bonnes intentions initiales. D'où les contradictions avec Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, alors même que le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, paraît passer son temps à bouffer son extrait de naissance politique sur les Droits de l'homme.

dimanche 6 avril 2008

Rama Yade dément avoir posé des conditions pour les JO de Pékin

Après avoir évoqué dans Le Monde trois conditions à la présence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'ouverture des Jeux, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme dément désormais avoir tenu ces propos. Les points cités :
- fin des violences contre la population,
- lumière sur les événements tibétains,
- ouverture du dialogue avec le dalaï-lama"
"ne sont que des "souhaits".
Le journal maintient.

Le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a tenté d'éteindre la controverse naissante en affirmant samedi soir sur France 2 qu'il n'y avait "pas de conditions à la position de la France".

vendredi 4 avril 2008

Le boîtier "anti-jeunes" débarque en France

Après le tollé provoqué par le spray destiné à éloigner les SDF des centres-ville, voici venir le boîtier anti-jeunes.Le dispositif prend donc la forme d'un boîtier que l'on peut fixer au mur, et qui émet des sons très aigus que seules des oreilles peu âgées peuvent percevoir. Le bruit serait si assourdissant que rester à proximité de ces boîtiers seraient tout bonnement impossible.

A savoir : Ce répulsif anti-ados se nomme ironiquement, le "Beethoven"....

jeudi 3 avril 2008

Xavier Bertrand, futur Premier ministre?

En le plaçant à la direction de l'UMP, Nicolas Sarkozy en a fait le successeur désigné de François Fillon.
Xavier Bertrand et Nathalie Kosciusko-Morizet ont fait leur entrée dans l'Etat major de l'UMP, en tant que secrétaire général adjoint. Une réorganisation qui intervient après la défaite des municipales.Comment leur arrivée a t-elle été interprétée ?C'est surtout l'arrivée de Xavier Bertrand à la direction de l'UMP qui a été la plus commentée. Alors que l'ambiance entre Sarkozy et Fillon semble plutôt froide, la nomination du ministre du Travail a été perçue par beaucoup comme une manoeuvre du président. Le but de Sarkozy serait d'encadrer Fillon et de le garder sous pression, tout en créant de l'émulation entre le Premier ministre et Xavier Bertrand. Ce dernier lorgne sur Matignon et voit d'ailleurs sa nomination comme "une nouvelle étape".

Concurrence médiatiqueLa nomination de Xavier Bertrand à peine actée, Fillon est sorti du bois. Dés qu’il a appris que son ministre du travail serait l’invité, le 28 Mars au soir, du 20 heures de France 2, puis le surlendemain du « Grand Jury RTL-LCI – Le Figaro », le premier ministre s’est invité ce même soir au 20 heures de TF1 et de nouveau sur France Inter le 1er Avril.
En attendant, Bertrand a une mission bien précise : « coller au cul de Fillon » et pour ce faire, il va devoir épouser les deux passions de l’hôte de Matignon, le jogging et la course automobile.