vendredi 31 octobre 2008

Crise: Sarkozy tape du poing sur la table face aux banques peu prêteuses

Source - PARIS (AFP) — Le président français Nicolas Sarkozy et son gouvernement tapent du poing sur la table face aux banquiers, accusés d'encaisser l'argent du contribuable sans rouvrir le robinet du crédit, relançant l'idée d'une nationalisation partielle dans le secteur.

M. Sarkozy a sonné la charge jeudi en appelant le médiateur René Ricol, nommé la semaine précédente pour faire face à la crise financière, à "dénoncer les exemples de restriction inacceptables de crédit dans chaque département et de la part de chaque établissement".

"Trop de risque hier, trop de prudence aujourd'hui: les deux cas sont coupables. Que ceux qui ont pris tous les risques hier ne viennent pas accumuler trop de prudence aujourd'hui pour que, après la crise bancaire, on ait la crise économique", a affirmé M. Sarkozy.

Le médiateur lui a emboîté le pas, affirmant que l'Etat n'hésiterait pas à arrêter de prêter de l'argent aux banques si elles n'augmentaient pas les crédits. Il a ajouté qu'il espérait ne pas être conduit à l'"extrémité" de devoir dénoncer publiquement les réfractaires.

"Si les banques coupent le robinet du crédit, nous couperons aussi le robinet du crédit aux banques", a affirmé M. Ricol sur la radio France Info.

Les banques se sont engagées auprès du gouvernement à faire progresser le montant des crédits accordés aux entreprises et aux particuliers de 3 à 4% d'ici à fin 2009, en contrepartie d'un plan de sauvetage du secteur doté de quelque 360 milliards d'euros.

Mais elles sont accusées par nombres d'entreprises et de particuliers de ne pas jouer le jeu, en durcissant les conditions de prêts, au risque d'étouffer toute possibilité de reprise de l'activité.

"Ces 320 milliards d'euros et ces 40 milliards d'euros pour la recapitalisation. Ce n'est pas de l'argent donné aux banquiers, c'est de l'argent pour les clients des banques", a affirmé vendredi le ministre du Travail Xavier Bertrand.

"Ce qu'on va demander aux banques en réalité, c'est non seulement de maintenir leur lignes de crédits telles qu'elles sont (...), mais aussi de prendre un peu plus de risques. Car dans une période de crise économique, si on veut éviter un affaissement de l'activité, il faut être capable de prendre un peu de risque", a expliqué M. Ricol.

Certains vont plus loin et s'interrogent sur la nécessité d'entrer au capital des banques, comme l'ont fait les Britanniques. La France a choisi de prêter 10,5 milliards d'euro, dans un premier temps, à six grandes banques françaises, sans prendre de participation dans ces établissements.

"Visiblement, ça coince sur le terrain, alors (Nicolas Sarkozy) a fait une injonction, peut-être la dernière. Cela veut dire qu'il n'exclut pas de rentrer dans le capital" des banques, a déclaré le député UMP (droite au pouvoir) Claude Goasguen, ajoutant toutefois qu'il fallait attendre "un petit peu".

Le député UMP Hervé Mariton avait déjà relayé la veille les craintes d'entreprises, s'interrogeant ouvertement sur les "effets" du plan. "Il y a un certain nombre de gens qui posent clairement aujourd'hui la question de savoir s'il n'aurait pas fallu aller directement au capital des banques", a-t-il souligné.

Le ton n'est guère différent dans l'opposition socialiste. "Si on veut contrôler les banques, il faut être présents dans les banques", a affirmé Stéphane Le Foll.

"Contrairement à ce qui est parfois dit, les banques continuent à distribuer des crédits (...) Les banques ont pris des engagements et sont prêtes à rendre des comptes", a répliqué la directrice général de la Fédération bancaire française Ariane Obolensky au journal Le Parisien.

jeudi 30 octobre 2008

Bernard Laporte sur la sellette

Un an après sa nomination au secrétariat d'Etat aux Sports, il est l'objet d'un livre qui révèle sa double facette.

C'est l'un des maillons faibles du gouvernement. Par ses bourdes à répétitions et par l'invisibilité de son action en tant que Secrétaire d'État aux Sports, Bernard Laporte pourrait bien faire les frais du prochain remaniement. Entré dans l'équipe ministérielle par la grâce de Nicolas Sarkozy, son « ami » comme il se plaît à le rappeler, il est loin d'avoir fait ses preuves un an après avoir rejoint le monde politique. Jusqu'à présent l'essai n'est pas transformé. Laporte est fréquemment attaqué par la gauche. A droite, il est souvent regardé comme un Ovni de la politique. « C'est un gadget médiatique », avoue un parlementaire UMP.

Le livre que vient de publier le journaliste Michel Biet « Derrière Laporte » (Éditions du Moment), a peu de chances d'améliorer son image... Certes, il y brosse le portrait d'un homme plus sensible qu'il n'y paraît, très fidèle en amitié, et qui se fait facilement des « potes ». Mais un peu trop facilement. Et c'est là où le bât blesse. Car Laporte n'est pas très regardant sur certaines de ses fréquentations. A commencer par Robert Fargette, frère du « boss » de la pègre toulonnaise, et qui finira criblé de quinze balles de 9mm dans le corps… Une amitié revendiquée sans restriction même si le sélectionneur de l'époque ne s'est pas déplacé à l'enterrement sur ordre de la Fédération française de rugby. Question d'image ! « Laporte est très rugby d'état d'esprit. Il se lie avec des gens et après il va jusqu'au bout avec eux, explique Michel Biet. En cela, il ressemble à Sarkozy. » Mais Laporte, c'est aussi un réseau d'amis haut placés : Jean-Louis Borloo, Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy, entre autres, sur lesquels il s'est appuyé dans sa vie d'homme d'affaires comme le démontre avec précision le livre de Michel Biet. Le premier a fait preuve de beaucoup de complaisance dans l'extension du camping de Laporte au Pyla, en Gironde. Les deux autres sont intervenus pour faciliter l'implantation du restaurant-boîte de nuit « Olé Bodega » en région parisienne dont Laporte est actionnaire.

Le secrétaire d'État s'est aussi mis en affaires avec des associés douteux qui l'ont conduit à des déboires. Naïveté ? Appât du gain ? Ce qui est surprenant c'est l'accumulation des échecs, des fréquentations sulfureuses. « Comment peut-on se tromper à ce point ? » s'interroge l'auteur du livre. Laporte a refusé de recevoir son biographe, mais a laissé toute latitude aux membres de son cabinet pour le rencontrer. Depuis, l'un d'eux, Claude Dumas, son conseiller en communication, a quitté le secrétariat d'État… pour avoir trop parlé. Interviewé hier sur Europe 1 sur la sortie du livre, Bernard Laporte a réagi avec mépris envers « ceux qui gagnent de l'argent à salir les autres, ça ne m'intéresse pas. »

Les bourdes : Dati, la Marseillaise...

Depuis qu'il est entré au gouvernement, Laporte a accumulé les bourdes ou les déclarations à l'emporte-pièce : «ça déconne pas en Conseil des ministres.» (9 novembre 2007). «Je voulais voir les Antilles de vive voix.» (5 janvier 2008). «Manaudou paie les retards à l'entraînement» (11 août 2008).

«Je tenais à dire que je ne suis pas le père de l'enfant que porte Rachida Dati.» (5 octobre 2008). «ça, on n'a plus envie de le revivre, plus de matchs contre l'Algérie, contre le Maroc, contre la Tunisie au stade de France. Il faut les jouer chez eux, ou alors en province.» (après «la Marseillaise» sifflée lors de France-Tunisie, le 15 octobre 2008). «J'assume tout ce que j'ai dit.» (16 octobre 2008).

La Bodega de Toulouse

Dans son livre Michel Biet consacre un long développement à l'affaire de La Olé Bodega de Toulouse créée en 2001 par Laporte et mise en liquidation en 2005. Elle a valu à Jean-Paul Martin, le gérant du commerce et associé à Laporte dans d'autres sociétés, une condamnation à quatre mois de prison avec sursis et cinquante-cinq mille euros de dommages et intérêts pour délit de banqueroute. Mis en garde par l'expert-comptable des dérives gestionnaires, Laporte n'avait pas réagi et s'est ensuite défaussé sur Martin.

L'auteur du livre démontre « l'opacité de cette opération ». Pour cela, Il s'appuie notamment sur les déclarations qu'il a recueillies de Cédric Soulette, l'un des anciens associés de la Bodega et champion de France avec Toulouse en 2001 : « Bernard a raison. Ce n'était pas lui le gérant. D'ailleurs je ne sais même pas si Jean-Paul Martin était le gérant. Ce n'est pas se dédouaner de sa part que de dire ça

Jean-Paul Martin était identifié comme la personne qui s'occupait d'Olé Bodéga[…] En même temps, je pense que ce n'était pas lui le patron. Alors que Bernard dise que Jean-Paul Martin était le responsable, il a raison. Laporte n'était pas responsable, ce n'est pas lui qui tenait la boutique. » Qui dirigeait alors ? « Coté organigramme, Soulette a du mal à donner un nom à mettre en en face du titre « patron », écrit l'auteur avant de citer l'ancien rugbyman : « Ils étaient trois ou quatre, je ne sais pas moi. Bernard n'était pas actionnaire du fonds de commerce. Je ne pense pas… Je dis peut-être des conneries, mais je ne pense pas qu'il y était… Ah, moi oui, j'y étais dans le fonds de commerce. » Trois ans après la fermeture de l'établissement, Cédric Soulette s'interroge encore sur les causes des difficultés : « Je ne sais pas si l'on m'a caché quoi que ce soit. A l'heure qu'il est personne ne m'a rien prouvé… »

Christine Lagarde pourrait remplacer Rachida Dati

Pour succéder à Christine Lagarde à Bercy, on parle d’Eric Woerth ou de Jean-Pierre Jouyet.

LA garde des Sceaux, malmenée par la magistrature, accusée de manquer de cohérence, a engagé un conseiller en communication chargé de conforter son image politique afin de sauver son portefeuille. Rachida Dati est d’autant plus inquiète que Nicolas Sarkozy songe à nommer Place Vendôme Christine Lagarde. N’est-elle pas avant tout juriste?
Pour succéder à Christine Lagarde à Bercy, on parle d’Eric Woerth ou de Jean-Pierre Jouyet. Cet ancien proche de Jacques Delors connaît la maison (il a été directeur
du Trésor et chef de l’inspection des finances). Il bénéficie surtout d’une vraie légitimité pour faire avancer le projet de gouvernement économique européen.

dimanche 26 octobre 2008

Sarkosy exige le retrait de sa poupée vaudou

Le président de la République assigne vendredi en référé les éditions K&B qui commercialisent ses poupées sur internet depuis quinze jours.

Pour moins de 13 euros, aiguilles pour les piquer comprises, la maison d'édition K&B vend depuis mi-octobre des kits complets (manuels et poupées vaudou) pour se défouler sur Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. K&B invite ainsi à planter une aiguille dans la buste de la poupée Sarkozy sur un "Casse-toi pauvre con" ou un "Tom Cruise", et dans le ventre de la poupée Royal sur un "Pas fan de la justice chinoise" ou un "Vive le Québec libre"...

Pas du goût du président... Le président de la République assigne vendredi en référé les éditions K&B, afin qu'elles retirent des poupées vaudou à son effigie qu'elles commercialisent sur internet depuis quinze jours, a-t-on appris jeudi auprès du tribunal de grande instance de Paris. L'audience se tiendra à 15 heures devant le juge des référés Isabelle Nicolle.

vendredi 24 octobre 2008

L'affaire Tapie s'invite au Parlement

C'est une répercussion directe de l'affaire Tapie et des indemnités attribuées à l'ex-homme d'affaires. L'Assemblée nationale a adopté mercredi, lors de l'examen du projet de loi de finances 2009, un amendement qui soumet à l'impôt les indemnités de plus de 200.000 euros perçues pour préjudice moral. 33 députés contre 16 l'ont adopté contre l'avis du gouvernement. "J'ai bien entendu que cet amendement est en réalité lié à une affaire célèbre (...) Je ne crois pas qu'on puisse légiférer à partir d'une affaire", a argumenté avant le vote le ministre du Budget, Eric Woerth.

En juillet, un tribunal arbitral a attribué 285 millions d'euros à Bernard Tapie, dont 45 millions de préjudice moral, dans le contentieux qui l'opposait au Consortium de réalisation (CDR, structure de cantonnement des actifs douteux du Crédit lyonnais) sur la vente d'Adidas. "Le préjudice moral n'est pas un revenu. Il y a un principe général du droit. Je vous propose d'en rester là (...) Sinon j'aime autant vous dire que chaque année vous pouvez varier la somme en fonction d'une autre affaire", a martelé Eric Woerth dans l'hémicycle, avant de tenter vainement de faire renoncer les députés.

Le député Nouveau Centre Charles de Courson a reconnu que son amendement visait à répondre à l'émotion suscitée dans l'opinion publique par les indemnités accordées le 7 juillet à Bernard Tapie. Le Nouveau Centre (NC, partenaire de l'UMP) a voté pour, comme l'opposition de gauche. 13 députés UMP ont voté pour, 16 contre.

mardi 21 octobre 2008

La prime transport saute à l'Assemblée

Les députés ont décidé mardi en commission des Affaires sociales de supprimer l'article du projet de budget 2009 pour la Sécu instaurant la prime transport annoncée par le gouvernement.

Cette mesure, adoptée à l'issue d'un âpre débat en commission, doit encore faire l'objet d'un vote en séance publique lors de l'examen, la semaine prochaine, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

L'aide au transport pour les trajets domicile-travail, incluse par le gouvernement dans le PLFSS, s'articule en deux volets: l'extension de la prise en charge obligatoire de 50% des titres de transports collectifs, actuellement en vigueur en Ile-de-France, et la prise en charge facultative des frais d'utilisation d'un véhicule personnel, dans la limite de 200 euros par an.

«Le dispositif proposé ne se justifie pas ou plus, en particulier parce qu'il vaut mieux privilégier le salaire direct et que les prix du pétrole ont baissé», peut-on lire dans l'amendement du président UMP de la commission, Pierre Méhaignerie, et du rapporteur du budget Sécu, Yves Bur (UMP).

Dans un amendement identique, Dominique Tian (UMP) dénonce lui «une nouvelle taxe qui frappe l'appareil productif dans un contexte de crise financière systémique, de récession au sein de l'économie réelle et de poussée de l'inflation qui obère le pouvoir d'achat». La prime transport pourrait, selon lui, avoir «un impact négatif en matière d'emploi».

dimanche 12 octobre 2008

RACHIDA DATI : Jugée "indécente" par le Syndicat de la Magistrature

En effet la garde des sceaux aurait qualifié "d'injuste" la décision du tribunal de Sarreguemines de condamner le jeune Nabil (16 ans), qui s'est suicidé à Metz.

Alors qu'elle est la première, à avoir demandé plus de sévérité, pour ces mineurs qui commettent des délits.

Elle faisait alors, de l'emprisonnement et de l'exécution immédiate pour les jeunes délinquants "une priorité". C'est ce que précise le Syndicat.

"Dans une note du 28 juin 2007, elle ordonne aux procureurs de recourir systématiquement à la procédure de déferrement et de présentation immédiate.

Et précise que des réquisitions empreintes de fermeté seront prises. Les parquets ne devront pas hésiter à faire appel lorsque leurs réquisitions de placement en détention provisoire ne seront pas suivies". C'est ce qu'affirme le SM.

Et de rajouter :

"Qu'elle réagit, comme si elle n'avait aucune responsabilité dans l'augmentation du nombre de mineurs incarcérés, en faisant des magistrats des boucs émissaires".

Si cela s'avère exact.

On ne peut ordonner des actions, pour ensuite ne plus les assumer.

Il faut savoir prendre ses responsabilité, lorsque l'on fait parti d'un gouvernement.

Dans une déclaration à l'AFP, le porte parole du ministère de la justice Mr Guillaume Didier, à réfuté formellement les propos que le Syndicat de la Magistrature attribue à Mme Rachida Dati.

Déclarant que Mme Dati, n'a jamais fait de commentaire sur la décision de justice, qui a conduit à l'emprisonnement du mineur.

Le Syndicat de la Magistrature avait en début de journée protesté contre "l'indécence de la garde des sceaux".Qui avait qualifié "d'injuste" la décision du tribunal, d'incarcérer en ce début d'octobre un mineur qui s'était suicidé ce lundi à la prison de Metz.

Rappelons les faits :

En effet la garde des sceaux aurait qualifié "d'injuste" la décision du tribunal de Sarreguemines de condamner le jeune Nabil (16 ans), qui s'est suicidé à Metz.

Alors qu'elle est la première, à avoir demandé plus de sévérité, pour ces mineurs qui commettent des délits.

Elle faisait alors, de l'emprisonnement et de l'exécution immédiate pour les jeunes délinquants "une priorité". C'est ce que précise le Syndicat.

"Dans une note du 28 juin 2007, elle ordonne aux procureurs de recourir systématiquement à la procédure de déferrement et de présentation immédiate.

Et précise que des réquisitions empreintes de fermeté seront prises. Les parquets ne devront pas hésiter à faire appel lorsque leurs réquisitions de placement en détention provisoire ne seront pas suivies". C'est ce qu'affirme le SM.

Et de rajouter :

"Qu'elle réagit, comme si elle n'avait aucune responsabilité dans l'augmentation du nombre de mineurs incarcérés, en faisant des magistrats des boucs émissaires".

Si cela s'avère exact.

On ne peut ordonner des actions, pour ensuite ne plus les assumer.

Il faut savoir prendre ses responsabilité, lorsque l'on fait parti d'un gouvernement.

Dans une déclaration à l'AFP, le porte parole du ministère de la justice Mr Guillaume Didier, à réfuté formellement les propos que le Syndicat de la Magistrature attribue à Mme Rachida Dati.

Déclarant que Mme Dati, n'a jamais fait de commentaire sur la décision de justice, qui a conduit à l'emprisonnement du mineur.

Le Syndicat de la Magistrature avait en début de journée protesté contre "l'indécence de la garde des sceaux".Qui avait qualifié "d'injuste" la décision du tribunal, d'incarcérer en ce début d'octobre un mineur qui s'était suicidé ce lundi à la prison de Metz.

Rappelons les faits :

Le jeune Nabil avait été condamné à six mois de prison ferme, pour trafic de stupéfiants et conduite sans permis.Incarcéré le 2 octobre, il s'était alors donné la mort par pendaison, dans sa cellule.
Il y a eu en 2008 dans les prisons, 87 suicides.

MORALISATION DU CAPITALISME QUE LA FÊTE CONTINUE !

Hotel de luxe, golf, sauna, massages et soins esthétiques. Les responsables du désastre sabrent leurs succès au champagne, et avec l'argent du contribuable !

"Il faut faire confiance à l'auto-régulation", scandent encore quelques néo-libéraux toujours convaincus par l'infaillibilité d'un système qui vole pourtant en éclats. L'assureur AIG, nationalisé aux frais de la princesse Contribuable, a offert, lui, un séminaire d'un demi million de dollars à ses cadres. Cette petite réunion informelle entre financiers géniaux s'est déroulée dans la station balnéaire de Saint Regis, au sud de Los Angeles.

AIG, grand seigneur, a réglé sa note rubis sur l'ongle après avoir bénéficié d'un prêt de 85 milliards $ du gouvernement américain qui lui a permis d'éviter la faillite le mois dernier. Soit largement de quoi s'offrir les services de l'un des plus luxueux hôtel des États-Unis. Visiblement, même dans la crise, "la firme" demeure une famille unie.

MASSAGES

Pour preuve, durant le séminaire, des centaines de milliers de dollars ont été dépensés en frais essentiels : sauna, massages et soins esthétiques. Les participants ont également eu droit à des banquets et à des escapades sur des parcours de golf. Comme avant.

Moralité. Faire confiance à l'auto-régulation d'Allan Greenspan ou à la main invisible d'Adam Smith, c'est aussi veiller au bien être de ses employés.

Et nous qui doutions des bonnes intentions de Laurence Parisot, du MERDEF, et de leurs amis américains. Sots que nous sommes...


samedi 11 octobre 2008

Malgré la crise, le PDG de la Société générale aurait gagné 1,3 million d'euros en 4 mois

En ces temps de crise, le chiffre est marquant. Le PDG de la Société générale, Daniel Bouton, aurait réalisé une plus-value de 1,3 million d'euros en moins de quatre mois, selon Mediapart. Et cela, malgré la chute du titre en Bourse, en revendant des actions de son groupe acquises au titre des stock-options.

«En moins de quatre mois, le président de la Société générale a réalisé 1,3 million de plus-values», assure le site qui a effectué ce calcul en se référant notamment aux déclarations obligatoires transmises par Daniel Bouton à l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Plus-values

Selon le site Internet, le PDG de la banque a, «en toute légalité», commencé il y a quatre mois à revendre des actions SocGen acquises à un prix plus avantageux que le cours de l'action en Bourse au titre des stock-options. Le 3 juillet, il aurait ainsi acheté 18.000 actions au prix unitaire de 47,57 euros avant de les recéder le jour même au prix de 55,53 euros, générant une plus-value de 143.280 euros, affirme Mediapart, qui énumère plusieurs opérations similaires réalisées par Daniel Bouton.

Le 2 octobre, Daniel Bouton aurait réalisé «une nouvelle levée de 30.000 options» qu'il a revendues au prix unitaire de 66,03 euros, en y ajoutant la cession de 5.000 actions, poursuit Mediapart, qui chiffre la plus-value ce jour-là à 348.100 euros.

Plombé par la crise financière comme les autres valeurs bancaires et touché par l’affaire Kerviel, le titre Société générale a perdu plus de 25% ces six derniers mois à la Bourse de Paris.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la banque française s'est refusée à commenter «les calculs faits par Mediapart».

mercredi 1 octobre 2008

Privilèges du Sénat: : "Les chiens sont lâchés"

L'ex président du Sénat, Christian Poncelet, n'a pas digéré la polémique autour de son appartement de fonction de 200 m2 que le Sénat lui avait attribué à vie en tant que président.

Il va le quitter dés maintenant et non pas en 2014 !
Lundi, il avait promis de quitter son appartement situé à côté du jardin du Luxembourg, dans le très chic 6e arrondissement de la capitale, en 2014, c'est-à-dire à la fin de son mandat de sénateur.

Finalement, ce sera encore plus tôt...

"Campagne malhonnête"
Ce mercredi, en annonçant sa décision, Christian Poncelet a dénoncé sur RTL "une campagne malhonnête, vraiment inqualifiable" contre lui. S'il lâche son appartement, c'est pour ne plus être "la cible de cette polémique" et parce qu'il "ne veut pas porter atteinte au Sénat", qu'il a "présidé et défendu pendant 10 ans".

Amer, il ne "comprend pas cette hargne" dirigée contre lui ces derniers temps. Pour conclure, il lache: "J'emprunterai cette expression qu'a utilisé François Mitterrand lors des obsèques de Pierre Bérégovoy: 'Les chiens sont lâchés".

Tout est parti de Bertrand...
C'est le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui a été le premier à dénoncer "cette idée aberrante d'avoir un appartement à vie pour le président du Sénat", en appelant à y "mettre un terme", dimanche, sur Europe 1.

S'en est suivie une polémique autour des privilèges des sénateurs, qui ont élu ce mercredi après-midi, leur nouveau président, Gérard Larcher.