samedi 31 janvier 2009

Syndicats dans le couloir de la mort

L'ELYSEE n'a toujours pas pardonné aux syndicats CFTC et CFE-CGC, d'ordinaire les plus conciliants, d'avoir refusé de signer le projet d'accord sur l'assurance chomage concocté par le Medef.

Du coup, les conseillers de Sarko ne cessent de réaffirmer qu'à leurs yeux, grâce à la future loi sur la représentativité, seuls deux syndicats la CGT et la CFDT sont appelés à survivre.

François Fillon s'est attaché à rappeler cette sentence de mort au président de la CGC, Bernard Van Craeynest, pour le cas où il persisterait dans son refus de signer le nouvel accord. Un discours identique a été tenu à son homologue de la CFTC, Jacques Voisin.
Mais les menaces n'ont pas vraiment porté : même les chefs des syndicats modérés se voient contraints de suivre une base très remontée contre Sarko.

La discipline n'est vraiment plus ce qu'elle était.

"le canard enchainé" - mercredi 28 janvier 2009

jeudi 22 janvier 2009

Dingues, ils sont dingues les patrons des chaînes privés

"surréaliste d'avoir des recettes garanties dans une période de crise économique intense" dit le patron de M6, Nicolas de Tavernost à propos du service public. "Le seul secteur en France qui ne soit pas aidé est la télévision privée" ose t-il à propos de M6, TF1 et Canal +.

On croit rêver à entendre ce genre de propos, à lire de telles inepties. Voilà une entreprise qui dégage des bénéfices et qui voudrait que l’état, donc le contribuable, finance son développement. Surréaliste ? En période de crise ? Oui c’est la crise, mais pas surréaliste. Que les recettes du service public soient garanties, ce n’est qu’un dû à minima. Ce n’est que la compensation suite à la suppression de la publicité. Alors les chaînes privées voudraient en plus de se goinfrer avec le report de la publicité, être aidés par l’état ? Ils ne manquent pas d’air. Plus on leur donne, plus ils en veulent. Il faut dire qu’ils sont habitués à la générosité de notre président. Il suffit de demander et ils sont satisfaits, alors pourquoi se gêner. Il est honteux d’entendre de tels propos. Il est injurieux pour le contribuable d’être toujours pris pour le dindon par ces industriels payés à coup de millions.

Le système sarkozyste est si perverti que plus aucun patron n’hésite à lancer de telles inepties, à amplifier les dérives sans que cela choque qui que ce soit. Il devient normal, usuel de financer les pertes des grands groupes privés. Il ne suffit plus de sauver ces groupes quand ils ont mal géré, il faut maintenant aussi les financer davantage quand ils gagnent de l’argent.

C’en est indécent

Boutigny, le 21/01/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

mercredi 21 janvier 2009


America on the road again?

A l’aune d’une nouvelle ère que chante le monde entier le 44ème président américain prend possession du bureau ovale et semble t-il de la terre entière.
A quelques exceptions près, tous attendent, l’espoir au cœur, le miracle.

Abbas se félicite d’avoir été le premier interlocuteur au téléphone du nouveau président. Israël, qui avait ignoré la résolution de l’ONU, se retire de gaza le jour de l’intronisation de Obama. Ségolène Royal qui avait fait le déplacement pour vibrer en direct se réjouit et croit même, fière, avoir été copiée par Barak dans l’assaut du poste suprême. Sauf, au passage, qu’elle a perdu et Barak gagné. Sarkozy se dit pressé de changer le monde avec Obama.

Tous attendent le miracle de ce nouveau messie métis, noir selon qu’on soit de ce côté ou de l’autre de l’atlantique. Les médias ont tous passé l’intronisation en direct, en boucle. Les journaux, les économistes, journalistes sont là à scruter, à espionner chaque geste, chaque mot, annonçant le nouveau monde. Chaque petite phrase est analysée, décryptée, interprétée. Lourdes n’est plus en France, Fatima n’est plus au Portugal. Mais qu’espèrent-ils tous ces nouveaux croyants ? Ils croient tous que le nouveau messie va changer le monde entier. Ils croient tous que l’élection de Barak Obama est leur élection, celle du monde. Obama est devenu le président de la terre. Ils espèrent tous en l’Amérique. Ils sont sûrs, ils ont la foi, que grâce à Obama, l’Amérique va se reprendre, revenir plus forte sur le devant de la scène internationale. Les USA vont redevenir riches et le reste du monde en profitera. Les français étaient anti-américains, ils sont devenus obamaphiles. Oui le miracle va s’accomplir, là-bas vers l’ouest. Washington sera rebaptisée Bethleem.

Oui, les USA vont faire le nécessaire pour corriger la crise, leur crise. Face à l’effondrement de leur système bancaire, à la déconfiture de leur industrie Général Motors est passé pour la première fois de son histoire à la deuxième place, derrière Toyota), à la misère croissante, les américains n’ont pas le choix. Ils vont retrousser les manches, injecter des milliers de milliards et se redresser. Oui ils vont se redresser mais pour eux-mêmes et si après cela profite au reste du monde alors cela ne fera que renforcer leur aura. Mais d’ici là, ils vont construire des centaines de ponts, de centrales, des milliers de kilomètres de routes. Ils vont booster, révolutionner leur industrie automobile. Ils vont innover, créer, inventer de nouveaux concepts, de nouvelles idées. Ils seront même prêts à mettre au service de leur entreprisses tous les secrets bien gardés de la NASA. Oui ils vont revenir au top ces américains car ils n’ont jamais été aussi bons que dans la difficulté. Chaque crise les a relancé. Chaque guerre les a enrichi et rendu plus puissants.

Là ils vivent une guerre intérieure et celle-là ils vont la gagner. Mais qui va payer ? Le reste du monde devra passer à la caisse. Oui tout le monde devra payer s’il veut profiter un peu de leur renaissance. Spécialistes, sans vergogne, du protectionnisme ils vont d’abord se reconstituer. Leurs barrières douanières verront des surtaxes à l’importation, des dumpings à l’exportation. Les emprunts massifs, en dollars, pour financer leur relance seront remboursés par les pays prêteurs eux-mêmes. Oui ils sortiront de la crise d’ici un à deux ans, mais l’Europe mettra un à deux ans de plus en attendant les retombées américaines, Le reste du monde mettra lui 5 à dix ans.

Le monde prie donc Obama, paie ou paiera l’Amérique pour qu’elle s’engraisse et en espérant que l’on pourra picorer les miettes. L’Europe este encore trop faible politiquement, trop divisée pour pouvoir se prétendre indépendante. L’Asie est congénitalement dépendante des USA. L’Afrique est dans un tel état économique et démocratique si désastreux qu’elle ne peut être comparée au pauvre malheureux qui quémande chaque dimanche l’aumône à la sortie des églises.

Oui la crise va s’estomper dans les années à venir, jusqu’à la prochaine. Mais cette crise servira t-elle d’exemple à l’Europe, aux autres continents pour ne pas tomber dans les mêmes travers, la même dépendance lors de la prochaine ?
L’Amérique est à nouveau en marche. Le monstre est lourd, gigantesque. Il sera lent à s’élancer mais alors rien ne l’arrêtera. Sa formidable cinétique l’entraînera au-delà ce que tous les adorateurs d’aujourd’hui pensent ou attendent.
L’arrêt certain, car tout corps lancé doit forcément s’arrêter selon les lois de la gravité, de ce monstre risque d’être catastrophique.

Alors, l’Amérique on the road again ?

Boutigny, le 21/01/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

mardi 20 janvier 2009

Pôle emploi prévoit une transmission en préfecture des papiers des étrangers

Ce que l'ANPE et l'ASSEDIC n'avaient pas pu faire suite au refus des organisations syndicales d'appliquer les directives, POLE EMPLOI est prêt à faire, le paristarisme n'ayant plus le pouvoir de freiner les vélléités du Ministère de la honte.

AFP - 15 Janvier 2009
Pôle emploi, qui regroupe l'ANPE et les Assedic, prévoit une transmission automatique informatisée à la préfecture des papiers des étrangers lors de leur inscription, a-t-on appris jeudi auprès de trois syndicats qui contestent tous vivement le procédé.

"Une solution informatique est prête, mais elle n'est pas entrée en vigueur", a indiqué à l'AFP Loïc Barboux de Force ouvrière, qui entend soulever une nouvelle fois la question lors du premier comité central d'entreprise de Pôle emploi mercredi prochain, avec d'autres syndicats dont le Snu, la CGT et la CFDT.

La direction de Pôle emploi n'était pas immédiatement joignable jeudi soir.

L'ANPE comptabilisait depuis toujours les demandeurs d'emploi étrangers, mais à des fins exclusivement statistiques.Avec le nouveau système qui, selon M. Barboux, risque de transformer Pôle emploi en "auxiliaire de police", lorsqu'un chômeur s'inscrira, le système informatique repèrera s'il est d'origine non européenne et transmettra alors son dossier à la préfecture pour vérifications.

En octobre-novembre 2007, tous les syndicats de l'ANPE, des Assedic et l'ensemble des organisations patronales et syndicales siégeant à l'Unedic avaient décidé que leur rôle n'était pas de transmettre les papiers des demandeurs d'emploi étrangers aux préfectures, bloquant des instructions découlant d'un décret du 11 mai 2007 pris en application de la loi Sarkozy sur l'Immigration de juillet 2006.

Les syndicats de l'ANPE avaient demandé l'abrogation du décret, s'appuyant sur la convention 97 de l'Organisation internationale du travail (OIT) interdisant un traitement discriminatoire des travailleurs étrangers.

"Le gouvernement est revenu à la charge avec une solution informatique, testée en douce à Bordeaux et retardée pour l'instant par la vigilance et la pression des organisations syndicales. Mais le directeur général nous a dit qu'il n'avait plus qu'à appuyer sur un bouton", a affirmé M. Barboux.

FO a saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'Egalité (Halde) qui, à ce jour, selon le syndicat, "n'a pas voulu répondre".

Les syndicats de Pôle emploi sont inhabituellement unis sur le sujet.

"On soulève la question depuis plus de six mois à chaque réunion", a rappelé Bernie Billey (CFDT), tandis que le SNU/FSU fait le parallèle avec l'informatisation des procédures de radiation des listes qui "transforment la mission d'accompagnement vers l'emploi en un contrôle des droits".
AFP - 15 Janvier 2009

lundi 19 janvier 2009

Obama a la baraka !

Le 44ème président des Etats Unis a de la chance.

Il a de la chance non pas d’avoir été élu contre McCain ou Hillary Clinton, non, car cela il le doit en grand partie à son parcours et ou à sa propre personne.
Il a de la chance d’arriver à ce moment là, à un moment bien précis.

L’Amérique est fatiguée de son président sortant, fatiguée des ses décisions et de sa gestion. Les uns le jugent inconséquent, les autres incapable. Quand un candidat arrive à la suite d’un autre que l’on commence à exécrer, alors on est le bienvenu. On est celui qui ne peut pas faire pire, donc qui fera forcément mieux.

Il a de la chance aussi car il arrive au moment ou le monde subit une crise financière, une crise sociale jamais vues depuis 1929. Les USA sont au plus bas, l’Europe a attrapé une pneumonie et le monde entier se meurt. Quoi de plus évident, une fois que ces crises auront touché le bas, que les sociétés se reprendront, que les économies renoueront avec la croissance. Il est évident que le système, après avoir laminé des grandes fortunes, jeté des millions de gens à la rue, n’en déplaise à certains, se régulera, se mettra dans un nouvel ordre de marche. L’homme est ainsi fait, il regarde toujours devant et quelques soient les moyens, il repartira de l’avant. Le retour de la croissance sera sans doute lent mais il sera présent. La pauvreté, après avoir atteint de nouveaux sommets, reculera à nouveau, lentement peut-être, mais reculera.

Il a encore de la chance car la fumeuse guerre d’Irak s’oriente déjà vers une fin plus visible. Il lui sera donc plus aisé de se retirer de ce bourbier.

Il a encore de la chance puisque son prédécesseur, aura, sinon nettoyé, du moins identifié les structures financières pourries, aura déjà fait voter un budget de plus de 700 milliards de dollars pour être injectés dans l’économie. Mr Obama pourra donc gagner du temps et réclamer davantage d’argent en déclarant que les sommes débloquées sont insuffisantes. Il pourra aussi, si la reprise se fait attendre, dire que les finances, le social, le pays en général, étaient dans une situation pire que ce qu’il pensait. Qu’on lui avait caché des choses. Que la pente sera plus pénible à monter. Qu’il faudra bien au moins trois ans pour voir les effets de sa politique. Il sera alors à la veille d’une nouvelle élection, qu’il gagnera haut la main, fort des progrès qu’il aura fait. En partant de zéro on ne peut que marquer des points.

Oui il a la baraka Mr OBAMA

Boutigny le 19/01/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

dimanche 18 janvier 2009

Un manifestant inattendu !

Mégaphone à la main, Luc Chatel, secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation a défendu mardi à Paris l'ouverture des commerces le dimanche auprès de quelque 200 manifestants favorables à l'extension du travail dominical.

Devant l'Assemblée nationale, le secrétaire d'Etat à la Consommation a applaudi les manifestants auxquels il a assuré que "le gouvernement ne renonçait à rien" malgré le report de l'examen de la proposition de loi à l'Assemblée.

"Je suis venu vous dire que le gouvernement défendait le travail le dimanche (...). Il fera inscrire le texte à l'ordre du jour du Parlement", a-t-il lancé dans un porte-voix, déclenchant une clameur parmi les manifestants.

"Ce qui nous guide, c'est d'aller vite sur ce dossier", a-t-il assuré, sans toutefois donner de calendrier précis pour la reprise du débat parlementaire suspendu à la mi-décembre.

"Merci d'être là, merci de vos témoignages", a-t-il ajouté avant de dialoguer avec les manifestants - salariés et étudiants - aux côtés de Richard Mallié, député UMP des Bouches-du-Rhône et rédacteur de la proposition de loi.

jeudi 15 janvier 2009

Ils nous l’ont énervé

Oui ils nous l’ont énervé, notre président.

Ces banquiers, à qui il avait fait confiance, à qui il a prêté et donné tant et tant de milliards, ne jouent pas le jeu ? Il les avait pourtant menacé plusieurs fois, les avait averti de les dénoncer au public. Et que voilà qu’ils osent ne jouent toujours pas le jeu, qu’ils ne prêtent toujours pas. Il est énervé pour le coup notre président.

Lui si malin, Mr sarkomonde, si sûr de lui nous avait pondu une loi contre les grèves spontanées. Il était content à ce moment là et s’était même écrié que maintenant l’Europe pouvait dire qu’on ne voyait plus grèves en France. Et que voilà qu’une poignée de cheminots bloque la seconde gare de France. Et voilà surtout qu’ils le font spontanément, sans délai, sans prévenir. Comme ça, sur un coup de tête ils décident de cesser le travail, séance tenante, au mépris de la loi. Ils l’ont énervé notre roi.

Les jeunes, on le sait, sont l’avenir de la France. Sarkozy le sait aussi. C’est pourquoi face à leur coup de gueule contre la réforme de l’éducation il a décidé de reporte d’au moins un an la dite réforme. Insoumis tout de même ces jeunes. On leur fait plaisir, on leur nomme même un haut commissaire à la jeunesse. Un socialiste des chez les socialos, pensez donc un ancien de l’Abbé Pierre. Et que non, ils sont toujours pas contents et redescendent dans la rue. Colère qu’il est le président, colère vous dis-je.

Les patrons, ah les patrons, ses potes, il les avait averti aussi. Soit ils signaient une charte de bonne conduite quant aux parachutes dorés, les parachutes, ou il leur pondait une loi bien de chez lui. Mais voilà tous des ingrats, aucun respect, aucune reconnaissance du ventre après le paquet fiscal, ils continuent de s’engraisser au vu et su de tout le monde. Une fois encore il est énervé notre chef.

C’est un incompris notre cher et tendre commandeur. Il fait tant d’efforts et personne l’écoute.
Colère, énervé qu’il est.

Boutigny le 15/01/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

Remaniement : Gouvernement Fillon III




vendredi 9 janvier 2009

Sarkozy, président hyperactif à l'action superficielle, selon Villepin

AP | 09.01.2009 |

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a critiqué vendredi "l'hyperactivité" du président de la République, qu'il a jugé "touche-à-tout", passant "d'une image à l'autre" et ne traitant pas "les questions en profondeur".

Interrogé sur LCI, M. De Villepin a estimé que "l'hyperactivité n'est pas suffisante. Ce qui m'intéresse, c'est l'hyper-efficacité". "Il faut donc un président capable de hiérarchiser les problèmes et de se consacrer à l'essentiel, pas un président touche-à-tout, pas un président qui ne répond pas aux questions des Français, pas plus d'ailleurs que des journalistes", a-t-il poursuivi.

"Faire des images, c'est une chose", a-t-il pointé, mais il faut que "le président reprenne contact avec la réalité nationale, avec les questions des Français". "Il ne suffit pas de passer d'un sujet à l'autre, d'une image à l'autre (...) Il ne suffit pas de regarder la superficie des choses" mais "il faut traiter les questions en profondeur", a-t-il expliqué, après avoir critiqué le plan de relance du chef de l'Etat.

Dominique de Villepin a également reproché "la multiplication des réformes qui ne sont pas de nécessité immédiate", comme la "réforme de l'audiovisuel" qui "coûte aussi cher", ou celle de la justice.

"Que l'on supprime le juge d'instruction et qu'on crée le juge de l'instruction, très bien, mais tirons-en les conséquences: il faut un parquet indépendant", a-t-il jugé, mettant en garde contre "une régression des libertés publiques", et voyant "un danger à vouloir museler l'opinion dans cette période". AP

jeudi 8 janvier 2009

Napoléon Sarkozy “le petit” vu par… Victor Hugo

” Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien.

Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.

Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.

Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.

Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.

Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.

On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé “.

Victor HUGO, dans “Napoléon, le petit”
Réédité chez Actes Sud

Une raffarinade de plus !

Déçu, très déçu de ne pas avoir été élu patron des sénateurs, Mr Raffarin sort une pique menaçante contre le sénat à propos de la loi audiovisuelle. C’est le vote ou la crise déclare t-il. Bigre la France est en danger si la loi sur l’audiovisuel n’est pas votée. Cela va être une catastrophe, rendez vous compte, si le sénat désavoue le président. La France va devoir changer de gouvernement ou peut-être de président même si ces sénateurs infidèles ne reconnaissent pas la grandeur de notre président.

Cet homme, sénateur et ancien premier ministre n’a vraiment aucun respect pour le peuple, celui qu’il qualifiait ceux d’en bas. Il voudrait donc que les sénateurs soient à la botte du président. Parce que ce dernier l’a décidé, alors pas de contestations, tout le monde se met le doigt sur la couture, comme lui ?

Mr Raffarin n’a même moufté quand le président a donné l’ordre à l’autre godillot de Carolis de faire voter en assemblée la suppression de la publicité avant même que cette fameuse loi soit voté à l’assemblée et au sénat. C’est bien la première fois qu’une loi s’applique sous la Vème république avant d’avoir été votée.

Alors à quoi sert le parlement ? A engraisser des pontes comme Mr Raffarin ? Honte à lui. C’est sûr, être aux ordres de Sarkozy est pour lui un plaisir. Rappelez-vous comme il était content d’aller en Chine pour excuser notre président d’avoir menacé de boycotter le JO.

Il est en attente, trémoussant d’envie, d’une nouvelle mission. Et pourtant et pourtant il devrait le savoir Mr Raffarin que les traîtres ne changent pas. Lui-même traitre à l’UDF, pour tenter d’aller manger dans la gamelle sarkoziste, reprocherait aux traîtres de l’union du Centre, traîtres aussi à l’UDF, de contester la loi spécialement concoctée par Sarko ? Il ne manque pas de coffre le sénateur Raffarin. Il est vrai qu’un siège au sénat ne permet pas beaucoup de maigrir. Mais tout de même, Mr Raffarin, un peu de respect pour le peuple d’en bas. Shame on you.

Boutigny, le 08/01/09
José ferreira
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mardi 6 janvier 2009

Relance par l’investissement qu’il disait...

Notre super président avait annoncé une relance par l’investissement. J’avais dit dans un précédent article que toutes ses annonces n’étaient que du pipeau, de la poudre aux yeux. Rembourser ses dettes, comptabiliser dans le plan de relance des dépenses déjà budgétisées, etc... n’étaient en rien un investissement.
La SNCF vient d’en donner la preuve. La semaine dernière notre fleuron national avait annoncé que afin d’appliquer le plan de Supersarko, elle allait investir 7OO millions d’euros. Bravo avaient applaudi les uns, application des engagements du président s’étaient gargarisés les autres.
Mais voilà que cette semaine la même SNCF annonce pour le 13 janvier une hausse de 3.5% sur les TGV, plus que l’inflation. Bravo, c’est ce que l’on appelle l’investissement par le dépouillement des usagers.
Comme relance on ne fait pas mieux. Pendant que tous les pays, USA, Angleterre, Allemagne s’orientent vers une baisse des impôts et des charges, la France les augmentes. Et on appelle cela relance. Ce n’est plus de l’enfumage, c’est de l’entubage. De chaque côté que l’on se tourne on se fait enflé à longueur de journées.
Le système sarkozy en est venu à inventer son propre dictionnaire. A récession il oppose croissance négative, à remboursement il oppose relance et à enflure, investissement.

Boutigny le 06/01/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

vendredi 2 janvier 2009

L'Année politique : l'Autre info en 2008

publié le mercredi 31 décembre 2008 par Politique.net journal en ligne

De la crise financière à la crise du PS, de la réforme de la constitution à la présidence française de l'UE, l'Année politique a été riche en événements. Il y a deux formes d'actualité politique : celle des agences de presse, du 20 heures, des radios, des Unes de la presse quotidienne et hebdomadaire, et il y a l'Autre information, celle qui se cache au détour d'une brève ou d'un article en page intérieure, celle qui se feuillète dans un livre en librairie, celle qui se clique sur des sites d'information indépendant (Arrêt Sur Images, Bakchich, Mediapart, Rue89), celle qui se construit dans la blogosphère et les sites participatifs (Agoravox, blogs de particuliers, blogs de journalistes). Parfois, l'Autre information rencontre l'Actualité politique dominante. Mais le plus souvent, elle échappe à une grande partie de l'opinion.

Pour suivre l'actualité politique, rarement les citoyens n'auront eu autant de médias différents. Cette diversité est une richesse. Mais paradoxalement, avec la multiplication des supports (presse, radio, télévision, Internet), l'information politique est devenue à la fois plus accessible et plus fractionnée. Parce que chaque média se doit d'innover pour attirer des lecteurs, un cloisonnement discret s'est opéré.

Politique.net est un site de décryptage de l'actualité politique à travers les médias traditionnels et internet. Nous avons une triple approche : un travail de veille avec la revue de presse quotidienne, un dossier de fond qui analyse les événements de l'actualité politique souvent sous une forme encyclopédique. Et parce que la politique est aussi faite d'anecdotes plus légères et de vidéos inattendues, un troisième article s’intercale entre la revue de presse et le dossier pour apporter un peu d'air frais dans un quotidien souvent anxiogène. Autrement dit, nous cherchons l'Autre info, celle qui ne figure pas à la Une des 20 heures, qui ne s'écoute pas lors des matinales à la radio, qui se lit rarement à la Une de la presse. L'Autre info, c'est à la fois l'actualité politique qui échappe et l'information qui est rarement expliquée simplement. Voici donc notre Année politique, une sélection de 165 articles publiés en 2008, pour découvrir ou redécouvrir Politique.net.

jeudi 1 janvier 2009

CHÔMAGE : Réaction FO

L’augmentation importante du chômage en novembre 2008 montre l’ampleur de la crise économique et sociale qui s’installe et s’aggrave.

Face à une telle situation, pour Force Ouvrière, quatre urgences sont à l’ordre du jour:

- Assurer un contrôle par les pouvoirs publics des licenciements afin de ne pas laisser se développer des restructurations d’opportunité;
- Conditionner toute aide publique aux entreprises à des engagements précis en matière d’emploi, ce qui n’est pas le cas avec les banques;
- Mettre en œuvre un plan de relance de soutien à la consommation portant à la fois sur les augmentations de salaires et un encadrement de crédit;
- Stopper la réduction des effectifs dans la Fonction publique et garantir les services publics et les régimes de protection sociale qui jouent notamment un rôle essentiel d’amortisseur social.

Enfin, face à une telle dégradation du chômage, il apparaît irréaliste, voire immoral, d’envisager des baisses de cotisations à l’assurance-chômage.