lundi 29 décembre 2008

Sarkosy et le travail le dimanche

Durée : 01:24Pris le : 18 décembre 2008Lieu : Paris, Île-de-France, France

La vie réelle révèle l’incapacité du gouvernement

Si les syndicats et l’opposition se montrent incapables d’influer la politique de l’état, la réalité s’en charge à leur place. On dit que la nature a horreur du vide et c’est sans doute vrai. Après plus de dix mois au pouvoir, Sarkozy ne voit toujours pas cote remonter. Son gouvernement, malgré un train d’enfer pour mener les réformes, se voit ces six derniers mois attaqué sur tous les fronts. La vie réelle s’ingénie à démontrer de l‘incapacité des ministres. Ils explosent tous en vol, même s’ils s’accrochent tous à leur poste, même si le président prétend le contraire et les maintien, hésitant à les désavouer, à se désavouer.
La crise financière a mis à nue une ministre des finances incapable de compter, de gérer. A chaque jour ses mensonges, ses erreurs de prévision. Le tout va bien de Mme la Marquise est devenue crise et enfin récession.
L’hiver surprend les SDF et les envoie ad patras malgré les grandes promesses de Mme la ministre du logement. Plus de 300 morts dans la rue cette année. Autant que lors du raid d’Israël sur gaza avec une arma d’avions larguant plus de 100 tonnes de bombes. La France n’est pourtant pas en guerre. Les tentes refleurissent un peu partout et les associations crient au mensonge et à l’incapacité. Mme Boutin, face à ses échecs, ne peut accuser le président de ne pas l’avoir soutenue, ni démissionner sans mettre en cause le gouvernement et sa politique. Elle ne veut pas non plus démissionner, et lorgne de plus en plus vers un autre ministère et accepte donc d’avaler toutes les couleuvres.
Le roulement de tambour frénétique de Mme la Garde des Sceaux a fini par faire exploser la peau de bel instrument de musique. Après la fronde des avocats et des magistrats demandant sa démission, voilà que les prisonniers entassés comme des sacs de patates se mettent au suicide en série. Plus de 300, là aussi, vont rejoindre le monde de l’au-delà. Encore un raid meurtrier sur notre sol national. Des vidéos, sur les conditions inhumaines de nos prisons et de nos centres de rétention d’immigrés, viennent, via internet, donner le coup de grâce à la fausse politique de la modernisation de notre justice. Là aussi, la réalité vient rappeler à notre président que ses mensonges ne passent plus et ce malgré les très grands efforts de communication de Mme Dati.

Un enfant de trois ans meurt à l’hôpital suite à une erreur d’une infirmière. L’état pour se défausser jette cette infirmière en prison sous le prétexte de garde à vue, que justifie Mme la Ministre de la santé. La garde à vue s’est muée d’exception et règle générale. En France il est devenu interdit de se tromper et un délit de commettre une erreur humaine. Mais cet accident déplorable a mis en évidence les carences de la politique hospitalière de Me Roselyne Bachelot. L’enfant serait décédé dans un hôpital en cours de fermeture programmée, sans moyens. Cette nuit un homme de 56 ans, habitant de l’Essonne, en Ile de France, a été victime d’un accident cardiaque. Le Samu n’a pu déposer cet homme dans un hôpital que plus de trois heures après faute d’avoir trouvé une place dans un des 27 hôpitaux contactés en région parisienne. Il en est mort. Il n’a pas eu de chance cet homme face à la nouvelle politique de fermeture, de réduction de nos hôpitaux. Mais que dire des gens de nos provinces qui sont devenues des déserts hospitaliers, médicaux? Les évasions des hôpitaux psychiatriques se succèdent. Les syndicats, le personnel crient au manque de moyens. Mme la Ministre persiste à coups de serpes. Rosalie, Rosalie, pardon Roselyne.
Tout vient à propos pour démontrer de l’inconséquence de la politique du gouvernement.
Tout vient en son temps pour révéler que les ministres ne sont que des porte-savons du président.
Tout vient à ses échéances naturelles pour confirmer que l’idéologie de notre président ne nous conduit que dans un mur.
Pendant que les français souffrent, meurent en prison, dans les hôpitaux, dans les ambulances du SAMU, dans la rue, notre prince bling-bling fait la une des journaux brésiliens, courant avec son top modèle sur les plages idylliques d’Amérique du Sud. Il pensait cacher ses vacances derrière une mission commerciale, un service d’ordre organisant en grand secret son lieu de villégiature, il a été dénoncé par son choix hors de prix qui a automatiquement attiré tous les journalistes en quête d’un scoop.
La vie réelle ne trompe pas, elle est révélatrice.

St Aubin , le 29/12/08
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

dimanche 28 décembre 2008

L'abécédaire des promesses non-tenues de Nicolas Sarkozy

Par Juan.
En cette fin d'année, dressons le bilan des promesses non-tenues du président de la République. Particulièrement celles que Nicolas Sarkozy avait affirmé vouloir tenir tout de suite, avec des résultats rapides. Abécédaire.

Il est temps, en ces derniers jours de décembre, de dresser le bilan des promesses non-tenues du président Sarkozy. 2008 fut sa première année entière d'exercice présidentiel.

Une année agitée mais maussade pour le Monarque : désastre des élections municipales, tensions internationales, remontée du chômage, présidence européenne sur fond de crise mondiale. Les sujets n'ont pas manqué pour justifier le volontarisme du Monarque. Mais le divorce entre Sarkozy et les Français semble consommé : au-delà de ses agapes amoureuses et dérapages bling-bling, Nicolas Sarkozy paye d'avoir trahi certaines promesses.

L'intégralité de son programme ne pouvait évidemment pas s'accomplir en 86 semaines de présidence. La critique vise ailleurs. Sur certains sujets, il nous avait promis des résultats rapides. Jugeons-le aux actes. La liste qui suit est une première revue, non exhaustive, des engagements non-tenus mais qui auraient dû l'être, un abécédaire des échecs de l'année qui devrait troubler l'électeur du 6 mai.

Allocations Familiales
« J'aiderai les familles à chacune des étapes de leur existence. En particulier, j'allouerai des allocations familiales dès le premier enfant », promettait Sarkozy dans son « projet;» électoral. En avril dernier, on apprenait que que les bonifications accordées pour les adolescents ne seraient plus versées dès les 11 ans, mais après 14 ans. Tout ça pour économiser 138 millions d'euros sur le dos de 4,5 millions de familles.

Banlieues
Fadela Amara était l'une des « prises » politiques de Nicolas Sarkozy en mai 2007. Elle incarnait aussi un espoir de rénovation et de réhabilitation des banlieues : site web participatif, déclarations tonitruantes sur le plan « anti-glandouille » en août 2007, puis annonce d'un plan « Banlieues Espoirs » en février 2008 soit-disant doté d'un milliard d'euros ! La promesse d'un contrat de travail unique sensé simplifier les embauches en banlieues est vite oubliée. Le plan Amara regroupe des dépenses gérées par d'autres ministères. Dix mois plus tard, le 17 décembre dernier, Nicolas Sarkozy reconnait que le plan est un échec.

Chômage
Sarkozy avait promis de réduire le nombre de chômeurs. Effectivement, les statistiques lui donnèrent raison. Et pour cause ! Après avoir fait voter la dégradation des indemnités chômage pour les sans-emplois qui refuseraient plus de « deux offres raisonnables », il a ignoré les travailleurs précaires. Dès avril 2008, l'intérim s'effondre. « Heureusement » pour lui, la crise mondiale lui donne un prétexte sur mesure pour masquer son échec.

Croissance
Sarkozy devait aller chercher « avec les dents » un point de croissance du PIB supplémentaire. On lui reprochera d'avoir négligé le contexte international. L'éclatement des subprimes américains date de ... l'été 2007. Dès septembre, Bruxelles, l'INSEE ou l'OCDE contredisaient les prévisions gouvernementales. Dès le second trimestre 2008, la production industrielle baissait. Le 29 mars dernier, nous écrivions : « Sarkozy voulait la rupture, il aura la crise mondiale. »

Déficits publics
« La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit » dixit le candidat Sarkozy. Avant même le déclenchement de la crise mondiale au second semestre, les déficits publics s'envolent et la promesse d'équilibre budgétaire en 2012 devient obsolète. La défiscalisation des heures supplémentaires aggrave les comptes de l'Etat, de la Sécurité Sociale et des retraites : 615 millions d'euros pour le seul dernier trimestre 2007 dans les comptes de la Sécu ! Dès mars dernier, Fillon suspend la promesse de réduire de 68 milliards d'euros pendant la mandature les prélèvements obligatoires. Le 4 avril, Sarko annonçait 166 « mesurettes » pour économiser 7 milliards d'euros. On les a déjà oubliées ! Pour 2009, le seul déficit budgétaire de l'Etat est prévu à 80 milliards d'euros par le gouvernement.

Droits de l'Homme
Lors de son discours de vainqueur, au soir du 6 mai, Nicolas Sarkozy fut lyrique. En matière de droits de l'homme, on allait voir ce qu'on allait voir ; 19 mois plus tard, le mensonge est patent : la France s'est réconciliée (si tant est qu'elle fusse fâchée) avec la quasi-totalité des dictatures du monde, pour reprendre un fructueux dialogue... commercial ! Syrie, Russie, Chine, Tunisie, etc, qui n'a pas sa centrale nucléaire ou ses avions Dassault ? La Françafrique continue. Même Bernard Kouchner a fait son mea culpa : un secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme ne sert à rien selon lui. Les Droits de l'Homme sont bel et bien oubliés.

Environnement
Sarkozy et Borloo s'étaient gargarisés de plaisir avec la tenue, jusqu'en octobre 2007, de leur Grenelle de l'Environnement. A l'exception du moratoire contre la culture d'un maïs transgénique (obtenu grâce à une grève de la faim) et du malus-bonus écolo pour l'acquisition de voitures, a fallu attendre un an pour faire voter la « première loi Grenelle », un catalogue de bonnes intentions dont le financement fut reporté à l'examen d'une seconde loi début 2009.

Lors du dernier Conseil Européen, son président, le même Sarkozy, est parvenu à un compromis minable sur l'engagement européen à l'horizon 2020 : à peine 4% de réduction des émissions carbone sur son territoire. La belle affaire !

Franchises médicales
En janvier 2007, Sarkozy promettait la lune. Rappelez-vous : « Je ne pense pas qu'il y ait matière à beaucoup d'économies dans la santé. Compte tenu de l'allongement de la durée de la vie, du progrès médical et de l'aspiration bien naturelle de nos concitoyens à vivre en bonne santé, l'investissement dans la santé sera forcément majeur ». Le 1er janvier dernier entraient en vigueur... de nouvelles franchises médicales pour économiser quelques 650 millions d'euros par an sur le dos des malades.

Gouvernement resserré
Le décompte réel des effectifs du gouvernement révèle qu'il n'est pas si resserré que promis par le candidat. Entre septembre 2007 et juillet 2008, selon l'annexe au projet de loi de finances pour 2009, les affectations dans les cabinets ministériels ont crû de 397 personnes et le montant des primes distribuées a progressé de près de 5 millions d'euros.

Immobilier
Favoriser l'accession à la propriété était l'une des priorités de Sarkozy. Le président nous vantait même les vertus du crédit hypothécaire ! Les mesures de soutien furent votées en 2007. Un an plus tard, on mesure combien le projet était anachronique. La crise des subprimes a éclaté à l'été 2007. La bulle immobilière en France était prête à exploser. De janvier à juin 2008, les crédits immobiliers ont chuté de 11%. La défiscalisation des intérêts d'emprunts n'a servi à rien. Les faillites boursières et le resserrement général du crédit ont achevé les ambitions présidentielles.

Police de proximité
Nicolas Sarkozy aurait du avaler son chapeau. Michèle Alliot-Marie a créé en janvier 2008 des « unités territoriales de quartier », histoire de faire oublier les déclarations de campagne (« La police de proximité mise en œuvre par M. Jospin a abouti à ce que, pour la première fois dans l'histoire de France, on a dépassé les 4 millions de crimes et délits »).

Pouvoir d'achat
Cf. Travailler plus pour gagner plus.

Prisons
La rénovation des prisons et des conditions de détention est l'un des grands échecs de la présidence Sarkozy à ce jour. Sa promesse de campagne était pourtant claire : « Je suis également partisan d'une grande loi pénitentiaire permettant à notre démocratie de définir ce qu'elle attend de ses prisons et de se donner les moyens de sa politique dans ce domaine ». Depuis, les records de surpopulation sont dépassés de mois en mois. Le 28 juillet, Rachida Dati présentait quelques mesurettes.

Protection des sources des journalistes
Bel effet de communication, en mars dernier. Rachida Dati a fait voter une loi. Mais son texte officialise en fait les exceptions à cette protection des sources, qui sont « à titre exceptionnel et à condition que la nature et la particulière gravité du crime ou du délit et les nécessités des investigations le justifient », comme le terrorisme par exemple...

République irréprochable
Sarkozy nous l'avait promis. Mais 2008 fut l'année de tous les excès : augmentation du traitement présidentiel de 173% en janvier 2008, nouvel avion, dérapage des frais de la Présidence, multiplication des déplacements d'ordre privé, légions d'honneur de complaisance, nomination des patrons de l'audiovisuel, grâce présidentielle pour Marchiani ou Tapie. Tout y est.

Retraites
Contrairement à ce qu'on nous raconte, la « grande » réforme des retraites n'a pas eu lieu. En fait, le gouvernement Sarkozy n'a fait que dégrader le régime par petites touches : suppression des pré-retraites de 57 à 60 ans, revalorisation a minima des pensions (moins que l'inflation en 2008), allongement à 41 ans de la durée de cotisation retraite passera mécaniquement à 41 ans, en application... de la loi Fillon de 2003.

Le véritable impact de Sarkozy sur les retraites fut la loi TEPA : la défiscalisation des intérêts d'emprunts immobiliers, et des heures supplémentaires (pour ne citer que les deux plus importantes) creusent le déficit des caisses des retraites de quelques 2,5 milliards d'euros par an...

Sans-abris
C'était l'un des engagements les plus démagogiques du candidat: le 18 décembre 2006, il promettait de supprimer tous les ans-abris dans les deux ans. Le 18 décembre dernier, il y avait (évidemment) encore pas mal de sans-abris en France. Près de 350 d'entre eux sont même morts de froid cette année.

Le 29 janvier dernier, à quelques semaines de la fin de l'hiver, Fillon avait fait un geste, un plan pluri-annuel pour prévenir les expulsions locatives et un programme de « réhabilitation des centres d'hébergement et d'augmentation des capacités. » Comme un bégaiement de l'histoire, Sarkozy répéta quasiment mot pour mot les mêmes promesses en décembre...

Seniors
« Je mets d'ailleurs les entreprises devant leurs responsabilités. On doit garder les quinquagénaires dans les entreprises », nous expliquait le candidat de la droite en 2007. On croyait qu'il allait agir sur les employeurs. Quel malentendu ! En mai dernier, les (futurs) retraités ont eu confirmation que (1) leur pension n'augmenterait que de 1,9% (1,1% en mars, 0,8% en septembre), (2) les pré-retraités de 57 à 60 ans devraient pointer prochainement au chômage, (3) la durée de cotisation retraite passerait mécaniquement à 41 ans et (4) qu'ils risquent d'être radiés du chômage après deux refus d'emploi comme tout chômeur. 60%* des seniors (55 à 65 ans) ont été ainsi précarisés en quelques jours.

Travail le dimanche
Même si l'examen de cette loi est reportée au 15 janvier 2009, ses supporters devraient s'interroger sur le rétrécissement brutal de son périmètre. Nicolas Sarkozy, qui travaille lui-même rarement le dimanche, a usé et abusé du fameux exemple des ouvertures de magasins sur les Champs-Elysées à paris. In fine, il a accepté de limiter le projet de loi à la légalisation des ouvertures actuelles.

« Travailler plus pour gagner plus »
Ce slogan mérite un blog à lui tout seul. Votée dans l'urgence dès juillet 2007, la loi TEPA exonérait les heures supplémentaires d'impôt et de cotisations sociales. Effet d'aubaine, les entreprises ont pu en profiter. Le marché de l'intérim s'est effondré dès le mois d'avril. En 2007 déjà, les Français n'ont pas travaillé plus. Le pouvoir d'achat a-t-il cru pour autant ? Non. L'envolée des prix de l'énergie et des matières premières conjuguée à une faible augmentation des salaires ont sabordé l'efficacité du dispositif. En 2008, le pouvoir d'achat des Français a baissé, le chômage technique s'étend, les destructions d'emploi se multiplient. On ne cherche pas à travailler plus, mais à travailler tout court.

Il y a presque un an, un confrère blogueur commentait ainsi l'actualité présidentielle : « Pour l'instant, la seule opposition véritable, c'est la réalité. »

Un an plus tard, le constat tient toujours. En 2007, Sarkozy a conduit une campagne électorale victorieuse sur des promesses intenables qui n'engagent que ceux qui y ont cru. Le débat électoral méritait mieux que ces intoxications.

Retrouvez la totalité de l'abécédaire sur le blog de Juan.

lundi 22 décembre 2008

Maison à 15 euros/jour: une "fausse bonne idée"?

Christine Boutin vient de remettre les clés à 2 foyers bénéficiaires. Mais ce n'est peut-être pas une si bonne affaire...

La bonne idée...
Devenir propriétaire d'un pavillon de 86m2 avec jardin pour 15 euros par jour soit 450 euros par mois pendant 25 ans, c'est ce que propose le dispositif mis en place par Christine Boutin, ministre du logement.

Ce lundi, à Ambérieu-en-Bugey (Ain), la ministre a remis les clés à 2 foyers bénéficiaires et a signé un accord avec une 3ème famille pour la construction de leur nouvelle maison. Elle a également annoncé que la construction de 3000 de ces maisons a d'ores et déjà été lancée et que le système sera étendu aux appartements.

Peuvent profiter du système: les foyers qui ne sont pas propriétaires, qui gagnent entre 1500 et 2100 euros par mois -aide au logement comprise- et qui obtiennent l'agrément de la collectivité locale où ils s'installent.

La fausse bonne idée...
A 450 euros par mois, on acquiert son logement, son pavillon avec 2 chambres et un jardin. Mais attention, dans le prix n'est pas compris l'achat du terrain sur lequel est construite la maison. C'est le 1% logement qui supporte ce coût, le temps de rembourser la maison.

Il faut ensuite rembourser le terrain. "Ce qui revient à dire que la maison coûte 20 à 25 euros par jour", prévient Vincent Louvier, directeur de la fédération des coopératives HLM, interrogé sur France Info. "Le coût de la maison revient au prix d'une maison normale voire même plus", explique-t-il, "pour un endettement sur 30 ou 40 ans".

C'est que le prix du terrain peut largement augmenter pendant les 25 ans que dure le remboursement de la maison. Et il faudra à nouveau prendre un prêt pour l'acquérir. Si le propriétaire de la maison à 15 euros n'est pas capable de supporter un tel achat, c'est le 1% logement qui rachète la maison.

(Sources: France Info, RTL)

samedi 20 décembre 2008

Villepin taille un costard à Sarko

2012:
«Nicolas Sarkozy sait qu’en 2012 il sera jugé à ses résultats. (…) Je pense que si l’on poursuit dans la voie actuelle, ces résultats ne seront pas aux rendez-vous. Et je pense que personne pourra considérer que cela sera une surprise. Parce que c’est prévisible».

Travail le dimanche:
«Il y a des débats inutiles». «Tout ça pour ça. Il y avait possibilité de travailler cinq dimanche par an, on va passer à huit. On voit que cela divise les parlementaires (…). Je pense que c’est un débat inutile, alors qu’on sait que le travail le dimanche ne permettra pas d’augmenter le nombre d’emplois et n’aura pas d’effet sur notre situation économique.

Réforme de l’audiovisuel public:
«On pose un problème d’équilibre financier (à France Télévisions) et on entre des une régression sur le plan des libertés publiques en nommant le président de France Télévision par le président de la République». «Ce n’est pas seulement une régression symbolique. Tout ce qui vient réduire (la) capacité d’expression est dangereux». «Tout ce qui peut conduire à donner plus de pouvoir à quelques-uns doit être regardé avec beaucoup suspicion».

Risque de crise sociale:
«J’ai souvent discuté de ces questions avec Nicolas Sarkozy. Il a toujours eu une conviction profonde qui est que quand ça va très mal, le risque social est moins grand. Moi je n’ai jamais partagé cette analyse».

B.Alt

Sarkozy prend les syndicats pour des c…. euh illettrés

Face au refus des syndicats et du reste du pays dans son ensemble vis-à-vis de la privatisation de la Poste, Sarkozy nous a encore sorti une nouvelle idée de son chapeau.

Puisque le pays refuse la privatisation, vu que l’état ne peut pas injecter les 3MDS d’euros dont a besoin la poste et que Bruxelles interdirait d’ailleurs, alors il sort les idées pour c.. Euh illettrés.

Il suffit de transformer la poste en SA (société anonyme) et de faire entrer dans le capital des sociétés nationales. Comme ça l’entreprise reste toujours nationale, puis qu' à 100% à base de capitaux nationaux. Voilà l’idée qu’elle est bonne. Il ne reste plus qu’à faire passer la pilule.

Dans un ou deux ans rien n’empêchera les actionnaires de céder leurs parts au privé, puisqu'il s’agira d’une SA. Voilà donc comment privatiser sans le dire. Voilà comment tromper les syndicats, les employés et les français.

Mr Sarkozy est naïf de croire que les syndicats ne verront pas sa manœuvre. Mr Sarkozy ne réussira qu’à les mettre un peu plus en colère en les prenant pour des cons. Tant pis je l’ai dit.

Boutigny, le 18/12/08
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

mercredi 17 décembre 2008

Les faux compromis de Sarkozy

Face à une crise qui n’en finit pas malgré les pseudos relances, le Président commence à se poser des questions.
Les étudiants dans la rue lui font peur. Il craint qu’en ces périodes très difficiles ils ne soient le catalyseur de protestations massives dans la rue. Les dernières émeutes des jeunes en Grèce sont là pour le lui rappeler. Alors il feint d’être conciliant et repousse la réforme de l’éducation de un an. Il n’abandonne pas, il repousse.
Par ailleurs, il continue le forcing sur la nomination du président du CAS par lui-même, alors que 74% des français sont contre. Mais là, il sait que ce ne sont pas les jeunes qui grognent, donc moins de risques de manifestations. Ce qu’il dit d’une réforme ne s’applique pas à l’autre. Drôle de conception de la démocratie pour un président.
Enfin pour ce qui est de l’ouverture des commerces le dimanche, alors là cela ressemble à une vaste fumisterie. Face à une vaste opposition, y compris de son propre camp, il a chargé son toutou Copé de trouver une solution. Et l’éminent avocat à tout faire a trouve. Un compromis.
L’ouverture des magasins autorisée passerait de cinq à dix dimanche au niveau national. Pour sécuriser les zones où les commerces ouvrent déjà, le compromis autoriserait aussi jusqu'à 52 dimanches travaillés d’ouverture dans les « zones touristiques élargies », dans les zones frontalières ainsi que dans les municipalités bénéficiant déjà des « usages constatés », c'est-à-dire des dérogations des préfectures. Ce n’est plus de la fumisterie mais prendre les français pour des cons.
Si sa loi passe et n’en doutons pas qu’elle sera votée par ses godillots de députés, alors ce sera toute la France qui sera ouverte dix dimanches par an. Soyez sûrs que des dépassements seront alors autorisés par le préfet. 52 dimanches dans les « zones touristiques élargies » ? Quelle est la définition d’une zone touristique ?
Quelle est la longueur de l’élargissement ? 100, 200, 300KM ? La France n’est-elle pas, dans son entité, une zone de tourisme ?Dans les zones frontalières ? La moitié de la France est en zone frontalière, depuis le nord jusqu’à la méditerranée.
Dans les zones bénéficiant déjà des « usages constatés » ? C’est le cas un peu partout en France. On légalise en fait les infractions.
Une fois toutes ces zones définies quelles seront les régions où les commerces ne pourront pas ouvrir ? La Corrèze, le Larzac et la Creuse. Des déserts où il n’y a pas d’habitants et donc encore moins de commerces. La couleuvre est grosse, c’est un anaconda. Les députés godillots se mettront-ils à genoux pour mieux lécher les talonnettes de notre président ? En tous cas, il est fort Sarkozy, il sait menacer, tromper, promettre et mentir. Car il s’agit bien d’un mensonge en prétendant qu’il s’agirait d’un compromis. Drôle de compromis. On change les mots et on écrit la même phrase.

Boutigny, le 16 décembre 2008
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

dimanche 14 décembre 2008

Politique. Princesses en disgrâce

Rama Yade, Rachida Dati, c’est la disgrâce pour les favorites. Mais les princesses rebelles n’ont pas dit leur dernier mot...
Il a l’air gentil comme ça, le bon docteur Kouchner... mais il ne faut pas trop empiéter sur son territoire. Le pire des crimes ! Et c’est ce que fait depuis trop longtemps Rama Yade. La jeune secrétaire d’Etat, qui s’était illustrée en se rebellant contre la venue de Kadhafi en France, avait attiré à elle toutes les sympathies, soulignant encore un peu plus le silence assourdissant du ministre des Affaires étrangères ! Il fallait donc lui donner une bonne leçon à cette gourgandine qui, en plus, a eu le toupet de refuser de se plier aux injonctions présidentielles, qui faisaient d’elle la tête de liste UMP en Ile-de-France pour les européennes.

Un beau croche-pied

Agacé, le Président ne s’est pas privé de punir l’arrogante. Elle n’aura donc pas le portefeuille dont elle rêvait, celui de Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d’État aux Affaires européennes. Na ! Et elle risque bien de se retrouver le bec dans l’eau si le chef de l’État ne lui pardonne pas ses offenses
! C’est peut-être pour toutes ces raisons que son ministre de tutelle s’est autorisé à lui donner le coup de pied de l’âne. Du moins un beau croche-pied... Il ne recevra pas le premier prix de camaraderie, cette année ! Mais il faut dire que l’impertinente aimait à répéter que Nicolas Sarkozy, lorsqu’il l’a nommée secrétaire d’État, lui avait donné ce conseil : « Ne fais pas comme Kouchner, bosse... ».
Rachida connaîtrait des histoires de famille
Une autre qui a du plomb dans l’aile, c’est Rachida Dati qui continue de n’en faire qu’à sa tête. N’a-t-elle peur de rien, la bougresse ? Les magistrats ? On le savait... Elle les a matés. Ses conseillers ? Ils sont tous morts (d’épuisement). Mais le Président ? À mots couverts, dans Le Point, on comprend que la jeune femme aurait de quoi tenir au silence le grand patron. L’hebdomadaire affirme que Rachida Dati connaîtrait des histoires de famille du Département des Hauts-de-Seine pour s’être occupée du secteur sensible des marchés publics. Y aurait-il de la menace dans l’air (1) ? Elle a vite appris le métier ! C’est le problème avec les clones : ils singent souvent leurs idoles !
Angela s’habitue au style de Sarko
Heureusement qu’il y a Angela (Merkel)... Ah, les bonnes Allemandes... C’est comme les voitures, c’est du solide ! D’accord, elle est un peu radine et ne veut pas dépenser l’argent de l’État. Mais elle est sérieuse et ne s’habille pas en Prada. Et puis, surtout, elle fait des efforts pour s’accoutumer au style de Nicolas Sarkozy. Elle aurait confié à un journaliste français en poste à Berlin : « Pour m’habituer à Nicolas Sarkozy, j’ai visionné tous les films de Louis de Funès »... Nous voilà rassurés... Finalement, la politique, ce n’est pas très compliqué ! 1. Rachida Dati a formellement démenti, vendredi, avoir tenu de tels propos .

samedi 13 décembre 2008

Des plans de relance pour gogos

Le plan français d’assistance au banques, qui était soumis à l’approbation de Bruxelles qui avait des doutes quand à son intégrité, vient d’être autorisé par l‘Europe. Y a-t-il eu des amendements, des modifications ? Mystère, le commun des mortels n’en saura rien. Des semaines sont donc passées et les crédits aux particuliers toujours aussi frileux. Par contre les banques se refont une sacrée santé sur le dos des usagers. Comme le dénonce cette semaine le Canard Enchaîné, les banques profitent des aides, de la baisse des taux directeurs et augment de façon honteuse les taux au crédit. Les responsables s’engraissent sur la peau des contribuables. Le même phénomène s’est produit en Grande Bretagne. Gordon Brown, sans excès de publicité, a tapé sur la table et les banquiers anglais ont aussitôt baissé leur taux de 1%. Sarkozy avait menacé nos banquiers de les DENONCER au public s’ils ne jouaient pas le jeu. Il a même mis en place un rapporteur qui s’est empressé de dire à la télévision qu’il rapporterait à Mr Sarkozy les mauvais banquiers afin que ce dernier les DENONCE au public. Quelle rigolade, pardon, les temps ne sont pas à l’euphorie, quelle bouffonnerie ! Les chiffres d’usuriers de nos banques et avancés par le Canard Enchaîné proviennent de la Banque de France. Le rapporteur n’est pas au courant ? La Banque de France n’informe pas le rapporteur, Mme Lagarde, Mr le Président ? C’est grave, très grave. Vite, il va falloir nommer un autre rapporteur, un rapporteur caché au sein de la Banque de France, un espion, un délateur. Si Mr le Président n’est pas au courant comment voulez vous qu’il dénonce les banques aux contribuables. Ubu n’aurait pas fait mieux.
Mr le Président du Monde, avait cru trouver l’idée du siècle en annonçant dans son autre plan de relance qu’il allait investir dans l’avenir en remboursant par anticipation tout l’argent que l’état devait aux entreprises. Travestir les mots et la vérité est une des qualités de notre grand dirigeant et nous faire croire que payer ses dettes est égal à un investissement de l’état relevait du plat de lentilles trop salées. Mais voilà qu’on apprend incidemment qu’un autre ver se promenait dans le fruit.
On découvre que l’assemblée vient de voter un amendement prévoyant le principe du remboursement mensuel de la TVA aux entreprises. Donc, notre Président avait oublié de nous dire qu’il fallait passer par une loi pour lui permettre de rembourser les entreprises.
Mais cela soulève une autre question. Comment cela se fait-il qu’une loi soit nécessaire pour rembourser la TVA mensuellement, alors que l’état prélève déjà mensuellement la TVA due par les entreprises ? Existe-t-il une loi dans ce sens ? Si oui, alors cela démontre une fois de plus de la gestion inique de l’état. Il prélève d’un côté tous les mois et rembourse, au mieux, tous les trois mois.
Quant au nouvel amendement il a encore du chemin à faire. Après l’Assemblée il faudra passer par le Sénat et attendre le décret d’application qui ne viendra peut-être pas, comme nombre de lois votées en France. Passée cette étape, il faudra convaincre l’administration de payer. L’administration ne pourra pas payer, les caisses sont tellement vides qu’on aperçoit la Chine à travers le fond du coffre. D’ici là les PME tombent et tomberont comme des mouches.
Savez-vous qu’en période de contrôle fiscal d’une PME, l’administration bloque automatiquement le remboursement des crédits TVA. Le remboursement d’une TVA étant de 3 mois (bloqué pour contrôle), plus un contrôle de fiscal de 3 mois, trois mois encore pour signifier et finaliser le contrôle, nous en sommes à neuf mois. Au final, une PME ne pourra espérer le remboursement qu’au bout de neuf mois. Il faut tenir neuf mois. Je connais une petite PME qui fait un chiffre d’affaires d’environ 380 000€, qui subit un contrôle fiscal, (Et ils sont florès les contrôles fiscaux en cette période de crise) qui s’est vu bloqué 15 000€ de remboursement de TVA, soit presque 4% autant que sa marge annuelle après impôts. A la même période elle a dû s’acquitter de sa Taxe professionnel le au même trésor public. C’est Ubu et Kafka réunis dans la même pièce.

Ce ne sont que des plans de relance pour gogos.
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

Martin Bouygues bétonne les médias

Martin Bouygues, PDG de Bouygues et actionnaire majoritaire de TF1, estime que son groupe audiovisuel "subit des contraintes réglementaires uniques au monde" et ne voit pas de "cadeau" fait à TF1 dans le projet de loi de réforme de l'audiovisuel public, qui va supprimer la publicité sur les chaînes publiques après 20H00 à partir de janvier. Il trouve aussi « choquants » les débats à l’assemblé nationale où, selon lui, '"nous sommes insultés quotidiennement". Mr Martin Bouygues ne manque pas d’air. Il va nous faire pitié le petit malheureux, le pauvre, le brimé. Mais pourquoi pleure-t-il puisque son ami, le président de la République, reprend les propositions du Livre blanc de TF1 ? Le président n’aurait pas été assez loin pour le satisfaire ? Il n’aura pas eu tous les cadeaux qu’il a demandé? Pourtant les députés ont aussi divisé par deux la taxe initialement prévue et ce conformément à sa demande tel que l’a révélé le Canard Enchainé. Non, Mr Bouygues se sait satisfait, ses saillies ne sont que du brouillard qu’il tente de vaporiser afin de cacher un autre scandale qui se profile. Il tente simplement de noyer le poisson. Mr Bouygues bétonne comme on dit dans son milieu.
Car étrangement, notre état se voit incapable d’attribuer la 4ème licence 3G de peur que Free ne l’emporte. Les 3 opérateurs actuels n’en veulent pas de cette 4ème licence tellement ils s’entendent bien sur le partage actuel du gâteau. Ou alors, oui ils l’acceptent mais à condition de se la partager, mais pas question qu’un 4ème larron vienne jouer le troublion dans le jardin privé. Le système est si juteux qu’il serait indécent que la concurrence vienne en profiter aussi.
Mr Martin Bouygues est si inquiet à ce sujet qu’il n’hésite pas à menacer le gouvernement.
Sans ambages il balance : « Si le gouvernement autorise un nouvel entrant à venir faire de l'ultra-« low cost » dans le mobile, il prend une lourde responsabilité ». « A terme, conclut-il, une guerre des prix peut provoquer de 10.000 à 30.000 pertes d'emplois chez les opérateurs ». Bigre ! En pleine période de crise, en plein marasme économique, au moment où le chômage flambe, Mr Bouygues n’y va pas par quatre chemins. Une lourde responsabilité qu’il prendrait le gouvernement de faire jouer la concurrence au profit des usagers. Cela s’apparente fortement à une menace à peine voilée. Jusque 30 000 chômeurs de plus si Sarkozy ne bloque pas le concurrent Free. Le président serait alors un créatuer de chômeurs en pleine crise sociale. Bruxelles sera donc un créateur de chômeurs aussi, puisqu’elle a décidée de faire baisser le tarif des mobiles sur deux ans et cela sans appel d’offre, tout simplement en se basant sur le fait que les opérateurs actuels ne jouaient pas la concurrence et la transparence. Mais Mr Bouygues ne veut rien entendre, il veut le statu quo, pas de concurrence, surtout pas, alors exit Free. En gros il nous dit que les usagers doivent continuer à les engraisser sinon ils licencieront et ce sera la faute à l’état. Il arrivera peut-être à convaincre son ami le Président qui l’écoute si bien. Retenons les termes de Mr Bouygues car on les retrouvera certainement dans la bouche de Sarkozy ou d’un député UMP aux ordres.
Mr Bouygues bétonne. Il bétonne sa forteresse, mais son béton est-il sain ? Le dosage est-il correct ou nous présente-il un béton pourri qui se désagrège et qui a du mal à faire sa prise ?
En 1981 on pouvait déjà lire ou entendre dans l’émission de Michel Polac, le droit de réponse, sur TF1 : « Une maison de maçon ; un pont de maçon ; une télé de m... ». Bouygues avait alors licencié Polac.

Il bétonne vous dis-je.
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

vendredi 12 décembre 2008

Peugeot - "Opération Patate"

Le secteur automobile n'est pas à la fête, c'est une certitude. En cette période de fin d'année, on remarque, ici et là, quelques initiatives, certes louables, mais qui nous donnent parfois l'impression de retourner quelques années en arrière.

Ainsi, le comité d'entreprise de Peugeot-Citroën Sochaux a organisé mercredi une vente exceptionnelle de pommes de terre à l'attention des 12.000 salariés du site.

Au total, ce sont 7 tonnes de patates qui ont été vendues 1,50 euro les 2,5 kilos, soit un prix défiant toutes concurrences. L'opération a formidablement bien marché. Eric Peultier, représentant syndical FO au CE de PSA Sochaux précise d'ailleurs:
"Au vu du succès de la vente, c'est une opération qui devrait se renouveler".

Jamais, depuis l'après-guerre, ce type de vente n'avait eu lieu dans une grande entreprise française, ce qui ne manque pas de nous interpeller sur la situation économique actuelle, notamment dans le secteur automobile. Rappelons que le site de Sochaux va connaître en décembre une longue période de chômage technique.

Lettre au Président [de CAZALS Bastien]

Cazals Bastien
35, route de Lodève
34080 Montpellier

Montpellier, le 25 novembre 2008,


à Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris


Monsieur le Président de la République,

Si je prends la liberté de vous écrire cette lettre, c’est qu’aujourd’hui, en tant qu’enseignant et directeur d’école comme en tant que citoyen, je suis en colère, proche de la révolte. Je ne peux plus me taire. Je me dois de réagir.

Permettez-moi, tout d’abord, d’insister sur l’expression de mon profond attachement et de mon immense respect pour cette République française dans laquelle j’ai eu la chance de venir au monde. Je suis attaché à ce pays car je considère qu’à certaines périodes de sa longue histoire, il s’y est dit, écrit et fait de si belles choses. Outre l’immense patrimoine culturel qu’elle a constitué, la France – tout particulièrement de sa révolution de 1789 au programme du Conseil National de la Résistance, en passant par la République et sa loi de 1905 sur la laïcité – a su porter si haut et avancer si loin les valeurs universelles consacrées dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qu’elle a fini par faire le choix ambitieux d’une république laïque et démocratique où tous les citoyens vivent ensemble, en bénéficiant de la liberté, de l’égalité et de la solidarité ! Tellement admirable que j’ai choisi de servir cette République, ma République. J’en serais presque fier… sauf que je ne suis pour rien dans tout cela, j’en hérite. Et un tel héritage se partage ou se défend !

C’est ainsi que j’arrive à l’objet de ma lettre. En ce début de XXIème siècle, que reste-t-il de l’état républicain à la fois puissant et protecteur, comme de ses grandes missions d’intérêt public ? Plus grand chose : les idéologies en vogue étouffent la flamme républicaine tandis que les réformes en cours dépècent les derniers lambeaux des services publics. D’autres pourraient citer la justice, la santé ou la solidarité, je vous parlerai de ce que je connais, de ce que j’ai choisi : l’école primaire publique.

Monsieur le Président, autant vous le dire de suite, avec les transformations qui s’opèrent actuellement, l’État ne pourra plus garantir à chaque citoyen les mêmes droits en terme d’éducation. Et il s’agit, là, du déni d’un droit fondamental, surtout dans une république qui se prétend historiquement éclairée par le savoir et la pensée, la finesse et le bon goût. Cette ‘’modernisation'’ de l’Éducation Nationale, qui se construit pas à pas depuis des années, avance sur plusieurs plans à la fois mais dans une grande cohérence. Sachant que votre temps est précieux, j’ai donc choisi de n’en aborder qu’un aspect, le plus saisissant.

Ayant déclaré la guerre contre l’échec scolaire, votre ministre en charge du dossier a entrepris de moderniser l’école prétendument dans l’intérêt des élèves mais avec quand même, dans un coin de la tête, les impératifs budgétaires liés à la mise en oeuvre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), au respect du pacte européen de stabilité et autres contingences financières. Ainsi, à cette rentrée 2008 et sans concertations préalables aux prises de décisions, M. Darcos a ainsi décidé :

Ø de mettre en place des nouveaux programmes qui conviennent parfaitement aux élèves commema fille, qui est structurée, attentive et appliquée, mais ne laisseront que peu de chances à son copain Victor de surmonter ses difficultés d’apprentissage ;

Ø de diminuer le nombre d’heures de classe pour les élèves comme ma fille qui travaille bien et comprend vite mais pas pour Victor qui est soutenu 2h par semaine dans ses difficultés d’apprentissage ;

Ø et de renforcer le dispositif de stages de remise à niveau en CM1/CM2 pour que Victor entretienne ses difficultés d’apprentissage pendant les vacances de ma fille…

Mais ce n’est pas tout – et Victor est finalement un peu chanceux, car la rénovation du primaire est en cours et, pour la rentrée 2009, sans plus de concertation, M. Darcos nous annonce qu’il va :

Ø supprimer progressivement les enseignants membres du Réseau d’Aides Spécialisées aux Enfants en Difficulté (RASED) qui aident Victor pendant le temps scolaire et sans lui refaire la classe ;

Ø mettre toujours plus d’élèves par classe – puisque toujours moins d’enseignants – ce qui ne plaira pas trop à ma fille qui aime avoir l’attention de la maîtresse mais beaucoup à Victor qui préfère se faire oublier ;

Ø et remplacer la prise en charge à l’école publique des 2/3 ans par leur accueil dans des structures locales payantes, ce qui n’affectera pas la scolarité de Victor mais de son petit frère Hugo qui restera encore un an à la maison avec sa maman car « sa veau pas l’coup de bosser au smig si faut payer le jardin des veilles » ! Hugo n’aura donc pas la chance de son frère de bénéficier des apports langagiers et de la stimulation cognitive d’une première socialisation à l’école maternelle.

Croyez-vous sincèrement, Monsieur le Président, que votre ministre pourra, par de telles réformes, atteindre l’objectif qu’il s’est fixé de diminuer par trois le nombre d’élèves en difficulté ? Et pouvez-vous m’affirmer que l’école primaire de demain continuera d’assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale ?

Actuellement, nous assistons à la mise en oeuvre, à marche forcée, des dernières grandes étapes de la transformation du système éducatif français. J’en veux pour preuve l’autoritarisme croissant exercé par la hiérarchie, le souci de rendre improductif l’exercice du droit syndical au travers du Service Minimum d’Accueil (SMA), ou celui de faire surveiller l’opinion et l’activisme des enseignants !

Aussi, comme bon nombre d’entre eux, j’entre aujourd’hui en résistance parce que je ne peux me résoudre à ce que l’école publique, mon école, ne se préoccupe ni de Victor, ni de Hugo, sans être pour autant en mesure de faire éclore un nouveau Victor Hugo. La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration (article 15 de la DDHC de 1789) c’est pourquoi d’un fonctionnaire dévoué je me vois contraint de devenir un fonctionnaire désobéissant ! En conséquence, en tant qu’enseignant tout d’abord, je prends les décisions suivantes :

Ø Je n’appliquerai pas les nouveaux programmes mais continuerai à travailler dans l’esprit des programmes de 2002 (qui n’ont d’ailleurs fait l’objet d’aucune évaluation).

Ø Je n’effectuerai pas l’aide personnalisée auprès des élèves (qui est destinée à remplacer l’aide spécialisée du Rased) mais mettrai à profit ces 60 heures annuelles pour rencontrer les parents deux fois dans l’année (en milieu et fin d’année), organiser les projets pédagogiques collectifs et également pour faire vivre la bibliothèque de mon école (qui est actuellement sous-utilisée faute de personnel mis à disposition).

Ø Je ne déclarerai pas à l’administration mon intention de faire grève, 48h à l’avance, mais j’informerai, comme par le passé, les parents d’élèves au moins deux jours avant.

Ø Je ne me porterai jamais volontaire pour les stages de remise à niveau ni ne transmettrai de liste d’élèves.

Ensuite, en tant que directeur, je prends les décisions suivantes :

Ø Je ne participerai plus au fichage centralisé des écoliers via Base Elèves.

Ø Je ne traiterai plus que les demandes administratives qui concerneront directement les élèves, mes collègues ou le fonctionnement de mon école.

Enfin, en tant que simple citoyen en dehors de tout parti politique, je n’empêcherai pas la diffusion de ces prises de position professionnelles mais au contraire, tenterai de participer à l’émergence d’une résistance citoyenne et non-violente, porteuse d’un projet de société généreux et ambitieux – depuis la crise financière, nous savons tous qu’il est possible de trouver beaucoup d’argent lorsque c’est nécessaire – car notre République est en train de tourner le dos à ses dernières missions d’intérêt public…

Conscient que vous ne mesuriez probablement ni l’ampleur du désastre qui menace l’école, ni celle de la colère qui submerge le monde enseignant, je sais que vous entendrez mon appel et ne décevrez pas l’espoir que je mets dans la grandeur de votre fonction.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de mon attachement respectueux à la dignité de l’État républicain laïc et de croire en ma détermination à continuer d’oeuvrer pour tous les élèves qu’ils soient ma fille ou Victor.

CAZALS Bastien

>L instituteur convoqué après avoir écrit à Sarkozy

Pour avoir osé écrire au président de la République, Bastien Cazals, directeur de l'école maternelle Louise Michel à St Jean de Védas dans l'Hérault est convoqué par l'inspection académique ! Monsieur Cazals ne faisait que donner son avis sur les initiatives gouvernementales (suppression des Rased, de la petite section de maternelle, nouveaux programmes), un avis donc de professionnel compétent. Ces initiatives ont d'ailleurs fait l'objet de manifestations organisées partout en France le 24 Novembre dernier !

mercredi 10 décembre 2008

Grâce au Téléthon !

Dégoûté

"Le jeudi 4 décembre, sur France Info, la responsable de l'AFM (associatiion française dontre les myopathies) faisait la révélation suivante (ceci après insistance du journaliste) : France Télévision soi-disant partenaire du Téléthon, facture 1 500 000 € les 30 heures de diffusion. C'est un véritable scandale, voilà où passe une partie des dons. Qu'en est-il des "vedettes" qui se produisent sur le plateau, on peut suposer qu'elles aussi tapent dans la caisse. C'est une honte ! Après les pièces jaunes, où l'on apprend que la SNCF , partenaire, facture le TGV ; que Mme Chirac, son acolyte David Douillet et les autres descendent dans des hôtels 5 étoiles ; les Restos du Coeur, avec la révélation que les Enfoirés, se font payer pour leurs tournées ! Combien de temps vont continuer ces détournements, et la mise en avant de ces partenaires et vedettes qui me font vomir. Il est temps de faire les révélations et ne pas laisser les généreux donateurs dans l'ignorance [.....] Il y en a marre de ces profiteurs."

Francis, De Longwy.

dimanche 7 décembre 2008

La composition de l'équipe Aubry

La composition de l’équipe de Mme Auby dans sa totalité:

Autour de Martine Aubry, qui n’a pas nommé de numéro deux, se trouvent quatre dirigeants, sorte de «garde rapprochée»: l’eurodéputé Benoît Hamon, porte-parole, dont la motion avait obtenu 18,5% au Congrès de Reims; le député Arnaud Montebourg: secrétaire national chargé de la rénovation; le député François Lamy, bras droit de la maire de Lille, conseiller politique auprès de la première secrétaire; le député européen Harlem Désir, proche de Bertrand Delanoë, chargé de la coordination.

Les huit «secrétariats organisationnels», considérés comme régaliens, sont confiés notamment à des proches d’Aubry: François Lamy (à la communication), le député Christophe Borgel (élections, vie des fédérations), Alain Fontanel, proche de Bertrand Delanoë (animation et développement des fédérations), le député fabiusien Claude Bartolone (relations extérieures), les proches de Hamon, Régis Juanico (trésorerie) et Pascale Boistard (Organisations et adhésion).

Parmi les 29 secrétariats «thématiques», sorte de Shadow Cabinet de Martine Aubry: les députés Michel Sapin (Economie), Jean-Christophe Cambadèlis (Europe et relations internationales), Elisabeth Guigou (réforme de l’Etat et collectivités territoriales), André Vallini (Justice), Alain Vidalies (Travail), Sandrine Mazetier (Immigration) ainsi que la vice-présidente de la région Picardie, Laurence Rossignol (Environnement).

On remarque également des proches de Benoît Hamon, Razzy Hammadi (service public) et Bruno Julliard (Education), et un proche de Laurent Fabius, Guillaume Bachelay (Industrie).

La première secrétaire s’est entourée de trois autres conseillers: Didier Migaud, président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale (Finances et fiscalité), Gilles Pargneaux premier fédéral du Nord, et l’historien Alain Bergounioux (relations avec les Fondations)

Une nouvelle structure, le «laboratoire des idées», est présidée par le député Christian Paul. Autre innovation, le «Forum des territoires» est présidé par la députée Marylise Lebranchu, proche d'Aubry.

samedi 6 décembre 2008

Rachida Dati désavouée

Rachida Dati désavouée par François Fillon

En se disant, hier, « totalement hostile » à l’emprisonnement des mineurs de 12 ans, proposition contenue dans le rapport Varinard remis mercredi à la ministre de la Justice, François Fillon a désavoué Rachida Dati. « L e gouvernement n ’ a pas de projet pour modifier la législation dans ce sens » , a déclaré le chef d u gouvernement depuis Matignon. « Il y a un débat qui a été ouvert à la demande du gouvernement et à la demande du président de la République sur la rénovation du texte qui concerne la majorité pénale (...) mais je dis tout de suite qu’il n’est pas question que ces conséquences aboutissent à la mise en prison d’enfants de 12 ans », a-t-il averti. L e ministère de la Justice a aussitôt tenté de relativiser le désaveu du Premier ministre, en affirmant que Rachida Dati « avait clairement indiqué que la possibilité d ’ une sanction pénale à 12 ans n ’ impliquait pas l ’ incarcération » .

Encore une usine à gaz

Notre cher et grand président nous a affirmé lors de l'annonce de son grand plan de relance que les PME de moins de 10 salariés pourraient embaucher une personne sans payer de charges. Mr Laurent Wauqiez annonçait même le 04 /12 sur RMC que cela pouvait être appliqué tout de suite, sans attendre janvier 2009.
Cela paraissait trop beau. Où était donc le loup ?

Le loup était tout simplement égaré dans l'usine à gaz. En effet le dispositif actuel précise que les entreprises de moins de 10 salariés qui embauchent un salarié au niveau du Smic bénéficient
déjà d'un allègement de cotisations patronales de sécurité sociale, dit allègement Fillon, de 28,1 points. Il s'applique sur le salaire brut, de sorte que l'employeur doit tout de même payer 14 points de charges (retraites complémentaires, assurance chômage...).

Avec la réforme du formidable plan de Mr Sarkozy ce sont justement ces 14% qui devraient sauter. Comment ? En ne payant pas chaque trimestre ces fameux 14% ? Que nenni. Il faudra d'abord payer et attendre que les Assedic vous les remboursent trimestriellement. Les Assedic, en pleine mutation, fusion, pour devenir Pôle emploi, empêtrée dans ces changements avec les cortèges de grèves aura comme chacun le sait le plus grand mal à rembourser. Quand on voit le temps que l'état met déjà à rembourser la TVA. Le voilà, le loup, il pointe son museau. Par ailleurs le montage est fait de telle façon qu'il n'y a pratiquement aucun avantage ou intérêt à embaucher. En effet, les Assedic, pardon le Pôle emploi, ne rembourseront au maximum que 180€, le maximum calculé sur le SMIC. Ce montant dégressif sera nul à hauteur de 1.6 SMIC. Le montant du SMIC actuellement est de 1321.05€, une misère.

Les entreprises vont-elles embaucher, sauter le pas en sachant qu'il faudra passer un temps fou à courir après un maximum de 180€ ? J'en doute, au vu des paperasses et du temps perdu, d'autant plus qu'il semblerait que cette exonération ne serait valable que pour l'année 2009. Le personnel des Assedic, Pôle emploi, qui se plaint d'être en nombre insuffisant aura un peu plus de travail, pour faire plaisir à notre cher Président. Voilà l'usine à gaz.
Seules les entreprises qui avaient déjà prévu d'embaucher sauteront les pas. Le bilan des embauches sur cette incitation sera donc nul.
Cela n'aurait-il pas été plus simple, mois fastidieux et mois cher que de demander aux entreprises de mettre zéro sur les lignes de cotisation des fiches de paie ? Non, trop simple et comme chacun sait
en France on connait le proverbe : Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Fumage, enfumage et usines à gaz.
En France on n'a toujours pas de pétrole, mais on a toujours des idées.

Boutigny, le 06/12/08
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

jeudi 4 décembre 2008

Après les mensonges, l'enfumage, voilà le foutage de gueule

Un plan de relance de 26 milliards basé sur l'investissement
qu'il nous dit supersarko.
Quel plan ? Quelle relance ? Quel investissement.
Qu'y a t-il dans la hotte de sarkonoël ?

1)- 11 milliards de remboursement anticipé aux entreprises
L'Etat remboursera par anticipation ses dettes aux entreprises à hauteur de 11 milliards d'euros. Le crédit d'impôt recherche sera remboursé par anticipation début 2009. L'Etat remboursera immédiatement aux entreprises ce qu'il doit au titre de la perception de la TVA. Restitution plus rapide aussi des excédents d'impôt payés par les sociétés. Remboursement immédiat des reports déficitaires d'impôt sur les sociétés. L'État paiera ses factures en retard aux PME industrielles du secteur de la défense.

2)- 10,5 milliards d'investissements publics
Le plan de relance de l'économie prévoit 10,5 milliards d'euros d'investissements supplémentaires de l'Etat, des grandes entreprises publiques et des collectivités locales pour accélérer divers programmes d'équipement. "Cette accélération sans précédent permettra de gagner plusieurs années", a déclaré Nicolas Sarkozy.

Le plan prévoit 4 milliards d'euros d'investissements publics, 4 milliards pour les entreprises publiques (EDF, La Poste, etc.) et 2,5 milliards pour les collectivités locales. La réalisation du canal Seine Nord Europe et l'avance "en parallèle" de quatre lignes de TGV font partie de ces investissements. Il s'agit, a dit Nicolas Sarkozy, de "réaliser les investissements qui dormaient dans les cartons" et "profiteront à "la compétitivité de la France".

Cela nous fait là 21.5Mds sur 26, le reste étant du saupoudrage flou, très flou et difficilement applicable. Pour la plupart des promesses de puits sans fond comme ces 100 00 logements supplémentaires promis des décennies, comme les prêts à taux zéro seulement sur le neuf,
etc.…

Examinons donc ces 21.5Mds d'euros.

1)- Remboursement anticipé aux entreprises des dettes de l'état. Un remboursement n'est pas un investissement. Ces remboursements ne permettront aux entreprises que de se stabiliser au mieux, de survivre pour d'autres. A travers la crise actuelle, elles ne pourront pas investir mais seulement payer leurs arriérés.

2)- Cet investissement n'est qu'un rappel, une remise sur les rails de ce qui était prévu, mais que personne n'osait financer de peur de dépasser les 3% de déficit. Avec le feu vert de la CE, la France se
lance. Rattraper un retard est une course de longue haleine, usante. Cela ne produira donc aucun effet à brève ou coure échéance. Ces deux mesures sont donc simplement du foutage de gueule. Foutage de gueule comme le fait de permettre aux PME d'embaucher un employé sans charges. François Bayrou doit rigoler, lui qui fut brocardé par sarkoleon pour avoir avancé cette idée lors des présidentielles. Il a raison notre président de lancer de nouvelles lignes de TGV, et il devrait surtout accélérer l'arrivée du TGV à Strasbourg, puisqu'il ne savait pas que c'est son premier ministre qui l'avait inauguré il y aun an.
Ce n'est que du superficiel et du foutage de gueule. Il faut dire que nos journalistes sont toujours aussi mauvais, et qui annonce tous en chœur une relance de 26Mds d'euros, soit 1.3% du PIB.
Non, messieurs, cela ne ferait au mieux que 10 Mds et donc à peine 0.5%.

Regardez, Monsieur le Président, regardez vers la perfide Albion, où Mr Gordon Brown prend de vrais décisions.

Boutigny, le 04/12/08
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

lundi 1 décembre 2008

Affaire de Filippis-Libération: Rachida Dati est-elle digne de sa fonction?

Source : Le Post par Bruno Roger-Petit

Un mot sur l'affaire de Filippis.

Ministre de la Justice, Rachida Dati a tenu à préciser que la procédure suivie touchant à l'arrestation au petit matin de l'ancien directeur de la publication de Libération pour le mener devant un juge d'instruction était "régulière".

"Régulière", cela signifie que Rachida Dati (comme Michelle Alliot-Marie, sa collègue de l'Intérieur) estime qu'il n'y a pas matière à indignation. "Régulière", cela vaut absolution. "Régulière", cela indique que tout est possible dans ce pays désormais, et que des policiers, au service de l'Etat républicain, peuvent se permettre tout et n'importe quoi d'attentatoire à la liberté et la dignité de chacun d'entre nous, pourvu que la procédure, même détournée, soit "régulière".

Je me souviens de la belle formule de François Mitterrand évoquant certaines procédures "régulières", peu respectueuses des droits de la personne. Il parlait alors de la "force injuste de la loi".

Il est tout de même sidérant qu'en 2008, des ministres de la république justifient l'inacceptable, l'inqualifiable, l'insoutenable parce que la procédure qui y mène est "régulière", sans se rendre compte que le problème, c'est précisément la procédure elle-même qui conduit à ses intolérables débordements qui pose un réel problème démocratique.

C'est insupportable et cela pourrait démontrer, une fois de plus, (hélas!) que Rachida Dati est politiquement, philophiquement et humainement indigne de la fonction qu'elle occupe.

Source : Le Post par Bruno Roger-Petit