samedi 13 décembre 2008

Des plans de relance pour gogos

Le plan français d’assistance au banques, qui était soumis à l’approbation de Bruxelles qui avait des doutes quand à son intégrité, vient d’être autorisé par l‘Europe. Y a-t-il eu des amendements, des modifications ? Mystère, le commun des mortels n’en saura rien. Des semaines sont donc passées et les crédits aux particuliers toujours aussi frileux. Par contre les banques se refont une sacrée santé sur le dos des usagers. Comme le dénonce cette semaine le Canard Enchaîné, les banques profitent des aides, de la baisse des taux directeurs et augment de façon honteuse les taux au crédit. Les responsables s’engraissent sur la peau des contribuables. Le même phénomène s’est produit en Grande Bretagne. Gordon Brown, sans excès de publicité, a tapé sur la table et les banquiers anglais ont aussitôt baissé leur taux de 1%. Sarkozy avait menacé nos banquiers de les DENONCER au public s’ils ne jouaient pas le jeu. Il a même mis en place un rapporteur qui s’est empressé de dire à la télévision qu’il rapporterait à Mr Sarkozy les mauvais banquiers afin que ce dernier les DENONCE au public. Quelle rigolade, pardon, les temps ne sont pas à l’euphorie, quelle bouffonnerie ! Les chiffres d’usuriers de nos banques et avancés par le Canard Enchaîné proviennent de la Banque de France. Le rapporteur n’est pas au courant ? La Banque de France n’informe pas le rapporteur, Mme Lagarde, Mr le Président ? C’est grave, très grave. Vite, il va falloir nommer un autre rapporteur, un rapporteur caché au sein de la Banque de France, un espion, un délateur. Si Mr le Président n’est pas au courant comment voulez vous qu’il dénonce les banques aux contribuables. Ubu n’aurait pas fait mieux.
Mr le Président du Monde, avait cru trouver l’idée du siècle en annonçant dans son autre plan de relance qu’il allait investir dans l’avenir en remboursant par anticipation tout l’argent que l’état devait aux entreprises. Travestir les mots et la vérité est une des qualités de notre grand dirigeant et nous faire croire que payer ses dettes est égal à un investissement de l’état relevait du plat de lentilles trop salées. Mais voilà qu’on apprend incidemment qu’un autre ver se promenait dans le fruit.
On découvre que l’assemblée vient de voter un amendement prévoyant le principe du remboursement mensuel de la TVA aux entreprises. Donc, notre Président avait oublié de nous dire qu’il fallait passer par une loi pour lui permettre de rembourser les entreprises.
Mais cela soulève une autre question. Comment cela se fait-il qu’une loi soit nécessaire pour rembourser la TVA mensuellement, alors que l’état prélève déjà mensuellement la TVA due par les entreprises ? Existe-t-il une loi dans ce sens ? Si oui, alors cela démontre une fois de plus de la gestion inique de l’état. Il prélève d’un côté tous les mois et rembourse, au mieux, tous les trois mois.
Quant au nouvel amendement il a encore du chemin à faire. Après l’Assemblée il faudra passer par le Sénat et attendre le décret d’application qui ne viendra peut-être pas, comme nombre de lois votées en France. Passée cette étape, il faudra convaincre l’administration de payer. L’administration ne pourra pas payer, les caisses sont tellement vides qu’on aperçoit la Chine à travers le fond du coffre. D’ici là les PME tombent et tomberont comme des mouches.
Savez-vous qu’en période de contrôle fiscal d’une PME, l’administration bloque automatiquement le remboursement des crédits TVA. Le remboursement d’une TVA étant de 3 mois (bloqué pour contrôle), plus un contrôle de fiscal de 3 mois, trois mois encore pour signifier et finaliser le contrôle, nous en sommes à neuf mois. Au final, une PME ne pourra espérer le remboursement qu’au bout de neuf mois. Il faut tenir neuf mois. Je connais une petite PME qui fait un chiffre d’affaires d’environ 380 000€, qui subit un contrôle fiscal, (Et ils sont florès les contrôles fiscaux en cette période de crise) qui s’est vu bloqué 15 000€ de remboursement de TVA, soit presque 4% autant que sa marge annuelle après impôts. A la même période elle a dû s’acquitter de sa Taxe professionnel le au même trésor public. C’est Ubu et Kafka réunis dans la même pièce.

Ce ne sont que des plans de relance pour gogos.
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

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