lundi 29 décembre 2008

La vie réelle révèle l’incapacité du gouvernement

Si les syndicats et l’opposition se montrent incapables d’influer la politique de l’état, la réalité s’en charge à leur place. On dit que la nature a horreur du vide et c’est sans doute vrai. Après plus de dix mois au pouvoir, Sarkozy ne voit toujours pas cote remonter. Son gouvernement, malgré un train d’enfer pour mener les réformes, se voit ces six derniers mois attaqué sur tous les fronts. La vie réelle s’ingénie à démontrer de l‘incapacité des ministres. Ils explosent tous en vol, même s’ils s’accrochent tous à leur poste, même si le président prétend le contraire et les maintien, hésitant à les désavouer, à se désavouer.
La crise financière a mis à nue une ministre des finances incapable de compter, de gérer. A chaque jour ses mensonges, ses erreurs de prévision. Le tout va bien de Mme la Marquise est devenue crise et enfin récession.
L’hiver surprend les SDF et les envoie ad patras malgré les grandes promesses de Mme la ministre du logement. Plus de 300 morts dans la rue cette année. Autant que lors du raid d’Israël sur gaza avec une arma d’avions larguant plus de 100 tonnes de bombes. La France n’est pourtant pas en guerre. Les tentes refleurissent un peu partout et les associations crient au mensonge et à l’incapacité. Mme Boutin, face à ses échecs, ne peut accuser le président de ne pas l’avoir soutenue, ni démissionner sans mettre en cause le gouvernement et sa politique. Elle ne veut pas non plus démissionner, et lorgne de plus en plus vers un autre ministère et accepte donc d’avaler toutes les couleuvres.
Le roulement de tambour frénétique de Mme la Garde des Sceaux a fini par faire exploser la peau de bel instrument de musique. Après la fronde des avocats et des magistrats demandant sa démission, voilà que les prisonniers entassés comme des sacs de patates se mettent au suicide en série. Plus de 300, là aussi, vont rejoindre le monde de l’au-delà. Encore un raid meurtrier sur notre sol national. Des vidéos, sur les conditions inhumaines de nos prisons et de nos centres de rétention d’immigrés, viennent, via internet, donner le coup de grâce à la fausse politique de la modernisation de notre justice. Là aussi, la réalité vient rappeler à notre président que ses mensonges ne passent plus et ce malgré les très grands efforts de communication de Mme Dati.

Un enfant de trois ans meurt à l’hôpital suite à une erreur d’une infirmière. L’état pour se défausser jette cette infirmière en prison sous le prétexte de garde à vue, que justifie Mme la Ministre de la santé. La garde à vue s’est muée d’exception et règle générale. En France il est devenu interdit de se tromper et un délit de commettre une erreur humaine. Mais cet accident déplorable a mis en évidence les carences de la politique hospitalière de Me Roselyne Bachelot. L’enfant serait décédé dans un hôpital en cours de fermeture programmée, sans moyens. Cette nuit un homme de 56 ans, habitant de l’Essonne, en Ile de France, a été victime d’un accident cardiaque. Le Samu n’a pu déposer cet homme dans un hôpital que plus de trois heures après faute d’avoir trouvé une place dans un des 27 hôpitaux contactés en région parisienne. Il en est mort. Il n’a pas eu de chance cet homme face à la nouvelle politique de fermeture, de réduction de nos hôpitaux. Mais que dire des gens de nos provinces qui sont devenues des déserts hospitaliers, médicaux? Les évasions des hôpitaux psychiatriques se succèdent. Les syndicats, le personnel crient au manque de moyens. Mme la Ministre persiste à coups de serpes. Rosalie, Rosalie, pardon Roselyne.
Tout vient à propos pour démontrer de l’inconséquence de la politique du gouvernement.
Tout vient en son temps pour révéler que les ministres ne sont que des porte-savons du président.
Tout vient à ses échéances naturelles pour confirmer que l’idéologie de notre président ne nous conduit que dans un mur.
Pendant que les français souffrent, meurent en prison, dans les hôpitaux, dans les ambulances du SAMU, dans la rue, notre prince bling-bling fait la une des journaux brésiliens, courant avec son top modèle sur les plages idylliques d’Amérique du Sud. Il pensait cacher ses vacances derrière une mission commerciale, un service d’ordre organisant en grand secret son lieu de villégiature, il a été dénoncé par son choix hors de prix qui a automatiquement attiré tous les journalistes en quête d’un scoop.
La vie réelle ne trompe pas, elle est révélatrice.

St Aubin , le 29/12/08
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

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