mercredi 11 février 2009

Le protectionnisme démarre en France

En cas de crise la réaction « normale » des peuples ou des dirigeants est de prôner d’acheter, consommer national. C’est une démarche naturelle mais qui à moyen terme mets en danger les échanges mondiaux. Le fait d’instaurer un protectionnisme, même déguisé, déclenche automatiquement une réaction similaire chez nos partenaires, donc un blocage économique. C’est pour cette raison que tous les économistes dignes de ce nom ont toujours refusé ces replis. Notre président a à plusieurs reprises tancé les USA de vouloir recourir à ces méthodes et dernièrement à propos des aides à l’industrie de l’automobile américaine. Notre président, à juste titre pour une fois, avait raison de s’insurger contre ces méthodes révolues et illusoires de sortie de crise.

Mais voilà que notre cher donneur de leçons met en application exactement ce qu’il condamnait la veille. Hier il a annoncé le prêt de 7.3Mds à l’automobile française et Renault Truck, mais à condition, que PSA, Renault et Renault Trucks s’engagent à ne pas licencier en 2009 et à ne pas poursuivre les délocalisations. Renault Trucks a refusé ce pacte de Sarkozy le trouvant trop contraignant. L’état va donc prêter 6Mds à PSA et Renault sous conditions protectionnistes. L’Allemagne et l’UE ont aussitôt dénoncé ces méthodes. L’union va même se pencher sur ces contrats afin de bien s’assurer qu’il n’y aura pas tentative de fausser la concurrence en Europe. Il y a donc, une fois de plus, discordance dans le discours de notre donneur de leçons. Il fait comme les curés, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Qu’il ait réagi ainsi envers les USA, pourquoi pas, tant ces derniers ont l’art et la manière pour ces entourloupes, mais vis-à-vis de l’Europe c’est la diviser. Et en cela, la division, notre Nikos national est un expert. Langue de bois, mensonges et tromperies.

Mais voilà que à peine 24 heures après ce beau prêt, PSA annonce le départ de 11 000 salariés en Europe. Pas en France, non en Europe. Il est vrai que PSA ne s’est en effet engagé qu’à ne pas fermer d'usines dans l'Hexagone pendant cinq ans. Dans l’hexagone ! Alors le reste de l’Europe…..Nos amis européens apprécieront. Le retour de bâton n’est pas loin et ce ne sera que mérité.

Sarko 1er qui voulait être président à vie de l’Europe ne fait que mettre des rustines, agacer nos partenaires et voyager au soleil. Pour ce qui est de la Guadeloupe, la Martinique et bientôt la Guyane, il laisse le 1ér ministre aller au front. A lui le soleil, à l’autre les douches froides.

Boutigny, le 11/02/09

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