jeudi 19 février 2009

Nicolas aux mains crispées

Notre président ne sait pas s’exprimer sans faire de grands gestes, souvent accusateurs, balayeurs, impératifs. Dans la gestuelle il exprime fortement une incompréhension. Une incompréhension vis-à-vis-à-vis des autres, du monde qui l’entoure. Ses moulinets voudraient démontrer qu’il a toujours raison et qu’il balaie très promptement les incapables qui l’écoutent. Lui seul détient la vérité. Dans son gouvernement ce sont tous des nuls et donc il les a muselé. En Europe ce sont tous des incapables. Ces anglais qui n’ont plus d’industrie, à la différence de la France. Ce qui est faux puisque l’industrie anglaise représente 16.7% du PIB alors qu’en France elle ne se monte qu’à 14.1%. En Grande Bretagne la consommation baisse malgré un rabais de 2.5% de la TVA s’écrie notre Nicolas. Encore faux puisque la consommation a augmenté de 3 ,9%. Qu’importe ces mensonges de notre président puisque les mains crispées par la radinerie il veut nous convaincre que lui seul a raison envers et contre tous. Nous ne parlerons plus des sobriquets que lui donnent les allemands, de la défiance que présente à son égard Angela Merkel. Non, notre Nicolas n’est pas non plus comme ces tchèques, incapables de diriger l’Europe. D’ailleurs il va leur enlever la fabrication des voitures françaises sur leur territoire et non ce n’est pas du protectionnisme. Il n’est pas menteur notre président, non il l’a dit, c’est le défaut qu’il n’a pas. Ah qu’il est déjà lointain ce temps où il fallait regarder vers l’Angleterre, vers les USA . Qu’il est loin ce temps où l’Europe ne pouvait s’arrêter aux portes de la Russie. LA crise a touché la France, c’est donc la faute à tous ces pays qu’il avait encensé. Tous des nuls je vous dis.

La croissance, il devait aller la chercher avec les dents et c’est le peuple qui se fait déchiqueter. La France ne serait pas touchée par la crise, car elle était différente et c’est en France que l’on constate une hémorragie sociale qui a déjà fait un mort en Guadeloupe. Un mois, que les iles sont en grève générale et toujours pas un mot, pas un geste de notre président pour expliquer, défendre, combattre les maux qui rongent ces iles si lointaines. Tout dérape, tout craque, le bateau France prend eau de toutes parts et notre Nicolas garde les mains crispées. Il était écrit, je l’avais dit depuis un mois que la Guadeloupe serait la mèche de la bombe sociale. Mais il était convaincu, notre commandeur que tout passerait. Convaincu que les réformes à coup de butoir seraient votées. Les lycées, la recherche, les salariés et maintenant l’Outre-mer, tout le monde descend dans la rue et lui se mure dans des idées folles de ne défendre que les riches. La pression fiscale sur les PME s’est accrue, les contrôles fiscaux s’accroissent, les dépôts de bilans explosent, les crédits rares. Et les banquiers rigolent du bon tour qu’ils lui jouent. Des promesses ils en ont fait, que des promesses. Il leur a refilé des milliards et ils continuent de s’octroyer des salaires astronomiques. La Société Générale annonce plus de 2 milliards de bénéfice, le double par rapport à 2007 et ce malgré la soit disant perte de 5Mds due à Kerviel. L’industrie automobile se rempli les poches et continue de licencier à tours de bras. L’état lui-même augmente le patron de l’AMF de 71 000€ pour porter cette indemnité annuelle à 220 000€ alors qu’il touche déjà un salaire de haut fonctionnaire entre 40 et 80 000€. Quel exemple pour le peuple d’en bas.

Mais cela ne suffit pas, il faut aussi que notre président conserve au sein de son gouvernement des hommes en délicatesse soit avec la morale ou avec la justice. Trois, pas moins dans ces cas. Laporte, Kouchner et Santini qui ont des déboires et qui sont toujours en place. Aucune gêne, aucune honte pour notre président qui a tant clamé que lui aussi voudrait devenir riche.

La misère qui s’étale dans les rues, la précarité qui augmente, la révolte qui gronde, rien ne perturbe notre président. Tout ce qu’il touche, tout ce qu’il dit tourne à la polémique, à l’affrontement, mais rien ne le déstabilise. Il est fort notre président, il pense qu’il matera ces petits français qui aiment tant à décapiter les rois. Il devrait pourtant se méfier car la rue est de plus en plus en colère et quand la révolte cesse de gronder pour s’exprimer, alors ce sera les émeutes. Et ce qu’il n’aura pas voulu donner lui sera arraché à un prix beaucoup plus lourd. Les mains crispées, il n’aura plus qu’à les mettre dans les poches et à baisser la tête. En 18 mois il aura réussi à être plus mauvais que Chirac.

Boutigny, le 18/02/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

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