lundi 16 février 2009

L’état asphyxie la capitale et appauvrit le peuple d’en bas.

L’état asphyxie la capitale et appauvrit le peuple d’en bas.

Le nombre de passagers du Transilien a progressé de 25 % en sept ans. Chaque année, la SNCF doit transporter en plus l'équivalent d'une ville de 150 000 habitants déclare Guillaume Pepy, patron du réseau. La politique d’urbanisme de l’état n’a jamais été mise à plat, jamais approfondie, jamais été étudiée afin de libérer la capitale et de rendre le travail des français plus souple. L’état n’a que faire de cette masse de 2,7 million de transiliens qui prennent chaque jour une rame, qui rament chaque matin pour accéder à leur travail, qui triment chaque soir pour rentrer chez eux. Entre deux et quatre d’heures de transports quand tout va bien. Le réseau étant saturé, les retards se cumulent chaque jour. Toutes les lignes de banlieue annoncent chaque jour des problèmes techniques, avaries et autres. Les passagers sont excédés. Le nombre d’heures perdues dans ces transports est incalculable pour l’économie. Plus de 3 millions d’heures par jour. Que fait l’état ? Rien. Pas de nouveaux réseaux, pas de nouvelles villes pourvoyeuses de travail. A contrario l’intérieur du pays se désertifie. La SNCF supprime des lignes, les bureaux de poste ferment.

Chaque jour toutes les stations de radio annoncent entre 200 et 300km de bouchons pour accéder à Paris. Même phénomène le soir. Là encore des millions d’heures de perdues. Quant à la pollution n’en parlons pas. L’état préfère taxer les grosses voitures sous prétexte qu’elles polluent. Quelle démagogie. Ce n’est pas en faisant baisser de 10 ou 15 grammes de dioxyde de carbone sur les grosses cylindrées que la pollution baissera. Ce sont là comment dirait-on, des emplâtres sur une jambe de bois. Dans les années 80 il fallait, habitant à 50km de Paris, partir à 6h30/7 heures. Aujourd’hui il faut partir une heure plus tôt. A 6h3O l’A6 affiche déjà 30, 40 kilomètres de bouchons. Une folie, une folie économique mais qui rend les gens agressifs, fous. La seule méthode qu’à trouvé l’état c’est de réprimer, des policiers à tous les coins de rue, des radars même sur les bretelles d’accès ou de sortie d’autoroutes. Une folie là aussi. Mais pour l’état plus de recettes et pour ces banlieusards un peu moins d’argent en fin de mois.
L’ineptie du système d’urbanisme est telle que l’on continue de créer des « villages » à 40, 50 kilomètres de Paris. Ces nouvelles implantations n’ont de nom de village que la stupidité du système. Comment peut-on qualifier de village, un assemblage de 200, 300 pavillons, presque tous identiques, bâtis sur des terres agricoles, sans aucun commerce ? Pas une seule épicerie, pas une pharmacie, pas de crèches, pas de tabac ou de café, pas de magasin d’alimentation, pas un cinéma. Aucun lieu de vie, aucun contact. Que des voisins de voiture. Pas de visages, pas d’âmes. Rien, rien de rien. Alors pensez donc à une église ! Ah une église, centre d’un village, lieu de rencontres sur le parvis, face au bistrot. Mais quel bistrot ? Point de bistrot dans ces nouvelles communautés. Dans ces « villages » ou plutôt HLM à l’horizontale il n’ ya rien. Les commerces les plus proches sont les grandes surface à qui l’état fait toujours la part belle, et qui à 10 ou 15 kilomètres obligent les habitants à sortir leur voiture. Encore des heures de route, encore de la pollution. La dernière trouvaille des nos grands élus est de construire à Paris et Défense des grandes tours. Des grandes tours pour imiter New York et se donner un air de grandeur. Paris, en dehors de 3 ou 4 quartiers privilégiés est une ville morte chaque soir. En dehors de ces spécifités il est impossible de boire un café à 9 heures du matin, un dimanche. Roissy Charles Gaulle, aéroport international, ne peut que vous proposer un gobelet de nescafé infect pondu par un distributeur. A 22 heures tout est fermé. Quelle copie, quelle imitation alors vis-à-vis de New York ? Du paraître, de la bombance ? La Défense ? Ce grand labyrinthe, impossible à vivre puisque que des bureaux, impossible à traverser tellement le vent vous souffle à longueur d’année, cette esplanade désertée, ces parkings sans aucun sens humain, juste aptes à accueillir les sdf, les drogués ou autres, à la recherche de l’ombre une fois les bureaux fermés. Il faut donc recréer ce genre de milieu, juste pour satisfaire l’égo de certains maires, présidents de conseil ou d’état ?

Quelle époque, quel moment seraient-ils les meilleurs pour lancer deux à quatre grandes vraies villes en centre du pays ? C’est maintenant qu’il faudrait avoir l’audace d’une vraie relance, non pas pour la galerie ou pour une certaine classe sociale, mais pour la nation. Décongestionner les grandes villes, ouvrir les terres, redonner un sens à la vie, amèneraient une croissance certaine dans un confort de vie depuis des décennies disparue.

Ineptes, imbéciles, idiots qu’ils sont nos députés, nos ministres, nos présidents. Inconscients, sans cœur et abjectes qu’ils sont de mener une telle politique de concentration. D’un côté la grand majorité du pays qui se meure par désertification et de l’autre une parcelle qui se pourrit par l’entassement du nombre, la promiscuité. Alors pourquoi s’étonnent-ils que la violence progresse ? Aux éclats de la lumière de la capitale, inaccessible financièrement aux plus démunis et aux jeunes, ils opposent le désert des provinces. L’appel est donc fort, très fort et inexorable. L’avenir de la capitale et des premières grandes villes de France sera noir, noir de violence, noir de misère. La croissance des grandes villes ne pourra alors que monter en exergue la naissance des squats, « villages de tentes sur périphérique », lits sauvages dans les halls des immeubles. Le système, pour protéger les moins mal nantis, ne pourra que donner des idées à des élus d’utiliser des gaz puants pour faire fuir les malheureux, ne pourra que continuer à enrichir les « designers » qui vendent à prix d’or à la ville de Paris des sièges publics sur lesquels les SDF ne peuvent pas se coucher, ne pourra que continuer à engraisser les hôtels de la honte qui sont le premier RSA de l’état, ne pourra que permettre tout simplement d’exacerber la misère face aux quartiers hyper-protégés des riches qui tournent les yeux vers NOVA YORK. Paris est devenue une POUBELLE. On gare des grues à tour par dizaines sur ses boulevards, on ne ramasse plus les poubelles dans certains quartiers. Dans d’autres la police n’a plus le droit d’y pénétrer, chaque gang y faisant sa justice. Les façades de nombreux quartiers sont délabrées, des rues sont inaccessibles, des immeubles de 6 appartements se découvrent, sans permis de construire ou quelque étude de stabilité qui soit, avec 12 appartements. Les branchements sauvages en gaz et électricité, avec tous les dangers inhérents, sont innombrables.

Que faut- il faire pour que les élus soient moins stupides, ou moins cupides ?

Boutigny, le 11/02/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

Aucun commentaire: