jeudi 5 février 2009

L’exemple vient de là-bas…. Des USA

La crise, la grande, pas celle créée par Sarkozy, vient des Etats Unis, à travers leur système financier ultra libéral. C’est un exemple que le monde entier a suivi, a mis à profit. Il est aujourd’hui facile, aisé pour nos gouvernants de tout coller sur le dos des américains. On s’est même écrié, à grands gestes, à menaces parfois, qu’on allait obliger ces américains à refonder leur capitalisme. C’était là faire aveu d’incapacité, aveu de faiblesse, de vassal, en reconnaissant que « leur capitalisme » était le notre.

Tous les pays ont eu et auront des hommes politiques douteux au sein de leurs gouvernements. Dans certains de ces pays, le nettoyage est fait avec rapidité. En France il est difficile, douloureux de demander à un ministre de quitter son poste dés lors que son intégrité est mise en cause. On en a la preuve ces jours-ci avec l’affaire Kouchner.

Dans la crise qui nous occupe, j’avais dit et redit qu’il me semblait impensable que la France prête des dizaines de milliards aux banquiers sans même prendre un siège au conseil d’administration, sans même les obliger à cesser de se payer par millions en salaires, en bonus, parachutes et autres inventions plus ou moins tordues. Notre président les a juste menacé de les dénoncer au public. La foi, la foi en le diable.

Et cette Amérique que fait-elle donc ? Elle avait déjà lors des plans de soutient pris part dans l’actionnariat. Elle réfléchit même à des nationalisations temporaires.

Obama avait prévenu qu’il serait sans pardon vis-à-vis de ces banquiers abusifs. Ils n’y ont pas cru comme en France. Et pourtant le couperet vient de tomber. Il vient de plafonner à 500 000 dollars (360 000 Euros) annuels le salaire de tous les PDG dont les sociétés ont été renflouées. Wall Street crie au scandale, la rue applaudit. L’exemple vient de là-bas. Obama a reconnu hier aussi avoir »foiré » en nommant deux ministres en délicatesse avec la justice. Il l’a reconnu et les a débarqué aussi sec. L’exemple, là aussi, vient de là-bas.

Qu’attend donc Mr Sarkozy pour prendre exemple, lu qui a tant encensé cette Amérique de Bush ? Serait-ce que la politique du pire, celle de Bush, est la seule qui agrée à notre président ?

Si le président noir continue sur cette lancée, la France n’aura plus à se soucier de la fuite des fortunes ou têtes dirigeantes qui gagnent des millions. La France, qui accepte de maintenir les super banquiers qui naviguent autour du million d’euros, va voir arriver par charters entiers ces PDG américains mis au sevrage. La fuite des fortunes va s’inverser ce qui permettra donc à Sarkozy de supprimer le paquet fiscal crée pour les protéger et donc de faire des économies. Ils sont formidables ces américains avec notre Sarkozy.

Boutigny, le 04/02/09
José ferreira
http://ferreirajdf.blogspot.com/

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